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Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

dimanche 13 novembre 2011

Garry Fabian Miller: les lumières de la réalité







La première surprise avec le travail de Garry Fabian Miller, c’est qu’on se trouve d’emblée en terre de connaissance… Disons-le autrement : devant ses œuvres, on est tout sauf déstabilisé parce qu’on croit être en terrain connu. Tiens, voilà Joseph Albers avec ses carrés de couleur sur fond carré de couleur ; voilà Dan Flavin avec ses néons rangés ; voilà Mark Rothko avec ses peintures mythiques où se juxtaposent délicatement deux monochromes… On y est presque… Sauf que ce n’est pas du tout cela.






Et d’abord, Garry Fabian Miller n’est pas un peintre. Ses tableaux ne sont ni des toiles, ni des ready-made, fussent-ils luminescents. Ses œuvres sont des photographies.
Des photographies réalisées sans appareil de photo, qui réussissent à capter directement sur le papier sensible (Cibachrome, Ilfochrome) les rayons lumineux filtrés par des plaques de verre, des liquides, comme des huiles de nuances et de densités différentes.





Le résultat est stupéfiant. Les images, comme celles que présente jusqu’au 6 décembre la « galerie Gimpel & Müller », rue Guénégaud à Paris, pour l’exposition « Rayons de couleurs », ont une extraordinaire puissance de feu. Une intensité inouïe. Elles appartiennent en effet à plusieurs ordres de la création artistique. Elles sont totalement abstraites et géométriques, elles vibrent d’une intensité qui nimbe leurs contours d’une sorte d’aura. Et dans le même temps, elles réalisent totalement une captation fidèle et intransigeante du réel, ce sont « les couleurs du temps ». Garry Fabian Miller retient ainsi dans son art les deux bouts opposés de la chaîne, l’esprit et la matière, ce qui peut être une définition de la métaphysique.



Né à Bristol en 1957, il est le fils d’un photographe. Il a vécu son enfance entre les bacs de révélateur et les bacs d’hyposulfite. Les mystères de cet art magique, la photographie, l’ont nourri dès le berceau. Il est revenu, lui, à la source de ce qu’est photographier: textuellement, écrire la lumière. Comme l’avaient fait, les ancêtres de la Camera oscura, le pionnier William Henry Fox Talbot, le surréaliste Man Ray avec ses « Rayogrammes », des photogrammes qui s’attachaient aux ombres… Il appris, peut-être, de peintres comme Malevitch, Klein, Fontana, Ad Reinhardt, Kelly, Soulages, Geneviève Asse, Atsuko Tanaka, ou même le jeune Jacob Kassay… , d’artistes comme Judd, Flavin, Turrel… qui chacun a voulu séduire le diable pour récupérer sinon le feu, du moins la lumière. Garry Fabian Miller est un homme de réflexion qui vit à la campagne fait de longues promenades dans la campagne britannique sa gymnastique quotidienne. Ses œuvres paisibles sont toutes inspirées de cette fréquentation de la nature.



"Les rigueurs de cette géométrie nous en disent plus que tous les flous artistiques" écrit de ce travail si particulier le grand écrivain et amateur de photographie, Michel Tournier, Prix Goncourt. Et Laurent Greilsamer, biographe de Nicolas de Staël, ancien directeur-adjoint du Monde qui a préfacé de catalogue de l ‘exposition : « Cela tient du tour de force et le trouble naît, précisément, du tremblé de vie qui surgit aux marges des constructions géométriques acérées de Fabian Miller. Tremblement unique pour des œuvres uniques. Nous-nous demandions à quoi pouvait bien rêver notre ami dans sa chambre noire. Oui, à quoi rêve-t-il sinon à cette étrange nuit étoilée qui nous gouverne ? » Que dire de plus convaincant ? Rien. Mais, il faut aller voir en toute urgence ces extraordinaires œuvres d’art. JB









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lundi 7 novembre 2011

Temps (très) forts à Drouot-Montaigne...


C’est la fête pour les yeux à Drouot-Montaigne. Du 4 au 9 novembre, les commissaires-priseurs de Drouot exposent dans leur salle de prestige les plus belles pièces des ventes à venir. Il faut y courir. C’est un des pèlerinages annuels des collectionneurs et amateurs d’art.

Pour apprécier en avant-première et comme en consultant un programme, la richesse de cette manifestation, il suffit de parcourir les 22 pages que lui consacre le numéro 38 de « La Gazette Drouot » qui offre en bonus sa couverture à un magnifique tableau de Cranach l’Ancien, « La Nymphe de la source » qui sera mis en vente à Drouot-Richelieu, le 7 novembre, par la Société Audap-Mirahaud. L’œuvre, superbe, est estimée de 3 à 4 millions d’€.

Dans les pages de « La Gazette », Pierre Soulages (« Composition » de 1946, chez Lombrail-Teucquam) voisine avec Francis Picabia (« Masque ouvert » de 1931, chez Binoche-Giquello) ; Foujita (« Le Marché aux puces, dimanche » chez Cornette de Saint-Cyr) avec un « Mercure » ( dit de Bavay, IIème siècle, chez Pierre Bergé et Associés) ; une paire de vases en porcelaine de Chine, - estimée de 3 à 400 000€-, ou une commode de Cressent –estimée de 350 à 500 000€ - chez PIASA, trouvent place à côté d’un bureau plat estampillé Montigny –estimé 1 million d’€- chez Europ Auction. Il y a aussi bien enetendu des œuvres contemporaines. De Andy Warhol, Yayoï Kusama, Bernard Buffet…

L’exercice des « Coups de cœur », révélé par « La Gazette » permet à dix personnalités du monde de l’art de choisir l’œuvre qui lui plait le plus intimement parmi celles que les maisons de vente ont retenues. Voici leur palmarès: Fabrice Hergott , directeur du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, a élu un tableau d’Elaine Sturtevant rendant hommage à Martial Raysse (Matthias-Baron-Ribeye et associés) ; Jean-Paul Cluzel, président de la Réunion des musées nationaux et du Grand-Palais, une statue de dignitaire égyptien de la Vème dynastie (Pierre Bergé et Associés) ; Pierre Lellouche, secrétaire d’état chargé du commerce extérieur, un tabouret de camp pliant byzantin du Vème siècle (Marc-Artur Kohn) ; Patrick Poivre d’Arvor, une sculpture de Rodin, « Jeunesse triomphante » (Millon et Associés) ; Christophe Girard, adjoint « Culture » du maire de Paris, un tableau de Corot (Beaussant-Lefèvre) ; Stéphane Bern, un manuscrit d’Hortense de Beauharnais ( Jean-Marc Delvaux) ; Sandra Mulliez, fondatrice de SAM Art project, une toile d’Utrillo (Beaussant-Lefèvre) ; Pierre-Jean Chalençon, collectionneur napoléonien, un autoportrait de Sacha Guitry (Ader-Nordmann) ; Christian Le Squer, chef étoilé du Pavillon Ledoyen, une sculpture de Yannis Gaïtis (Matthias-Baron-Ribeye et associés) . Cette version du « portrait chinois » en dit sur chacun plus qu’on ne le pense. Et si vous y jouiez vous-même ?

Jacques Bouzerand

Collection "Fabius Frères" : une des ventes du siècle

Cette vente sera une des plus prestigieuses du siècle assurément. Pour l’événement, la galerie Charpentier se trouve réquisitionnée par deux des principaux intervenants du marché de l’art à Paris : Sotheby’s et PIASA, conjoints pour l’occasion. Rue du Faubourg Saint-Honoré, la galerie Charpentier a été la plus célèbre des salles de ventes de la Belle époque du marché de l’art en France avant la guerre. L’espace a été rendu à sa vocation ses dernières années et elle accueille des ventes de haute volée. C’est là que du 13 au 17 octobre seront tout d’abord exposés les 385 lots de la collection « Fabius Frères » avant leur dispersion, depuis les mêmes lieux, dix jours plus tard, les 26 et 27 octobre.


Que de magnifiques tableaux, sculptures, mobiliers, vases, lampes… y seront déployés avant d’être proposés aux collectionneurs internationaux et aux plus grands musées ! Un catalogue de plus de 400 pages excellemment enrichi de notices en donne un aperçu alléchant. Ces chefs-d’œuvre somptueux proviennent du fonds constitué par les Frères Fabius, qui ont déjà marqué l’histoire de l’art en donnant aux plus grandes institutions l’occasion d ‘acquérir des pièces maitresses comme « La Madeleine pénitente » de Georges de La Tour ( on l’appelle aussi « La Madeleine Fabius «), acquise par André Fabius en 1936 et cédée en 1964 à la National Gallery of Arts de Washington ; le « Napoléon III » de Jean-Baptiste Carpeaux qui est au Metropolitan Museum de New-York ou, du même ciseau, le « Le prince impérial et son chien Nero » que l’on peut admirer au musée d’Orsay à Paris.


Flash back. En 1882, à dix-huit ans à peine, Élie Fabius ouvre au 3, rue de Provence, une boutique d’antiquités en lieu et place du magasin de mode que ses parents venus de l’Est de la France avaient installé dans ce quartier bouillonnant. Il est passionné par la saga napoléonienne et se spécialise dans les souvenirs de l’Empire. Très vite, dans le Paris de la Troisième République, il se fait un renom et parmi ses habitués figurent les princes du sang Louis et Victor ; les grands noms de la noblesse ou de haute bourgeoisie comme les Marmottan ou le baron Gourgaud. Sur sa lancée brillante, Élie Fabius est, en 1927, un des principaux acquéreurs de la vente aux enchères de la succession de l’impératrice Eugénie. Sa clientèle s’est étoffée. Elle est internationale. Européenne, américaine surtout. La guerre, l’occupation, l’aryanisation mettront un terme à cette aventure. Élie meurt en 1942. Mais plusieurs de ses fils ont déjà suivi les pas de leur père. L’aîné, Emmanuel, en devenant expert et marchand en autographes et manuscrits. Les trois plus jeunes, Fernand, Pierre et André en créant en 1937 leur propre commerce d’antiquités, 152, boulevard Haussmann, sous l’enseigne « Fabius Frères ». Leur domaine est celui des œuvres de Carpeaux et de Barye, les extraordinaires sculpteurs du XIX ème siècle ; des maîtres anciens de la peinture ; des mobiliers du XVIIIème siècle…


Après la guerre, après maintes actions familiales dans la Résistance intérieure, le « magasin » ( comme ils disent dans la famille pour parler de la galerie d’art) des « Frères Fabius » revient en pointe sur la marché des œuvres d’art. L’un des deux fils d’André (1908 -1984), François, né en 1944, champion de France de concours hippique en 1962, membre de l'équipe de France d'équitation de 1962 à 1972, vedette de l’équipe de France de concours complet lors jeux olympiques d’été de Munich en 1972, entre dans l’entreprise dans les années 70. Il s’affirme comme un des spécialistes mondiaux les plus réputés de la sculpture du XIXème siècle. Frappé par un cancer, il disparait en août 2006. Son frère Laurent, son cadet de deux ans, a emprunté un autre parcours que nul n’ignore : la politique. Mais, ce fervent amateur d’art, auteur l’an dernier d’un livre sur l’art, ''Le Cabinet des douze'', reste fidèle aux passions de ses aïeux. Actionnaire de la galerie où travaillait son oncle, son père, son frère, il devient, en 2008, actionnaire de la belle maison de vente PIASA avec plusieurs de ses amis les plus proches: Claude Berda, Christian Blanckaert, Michel Cicurel, Jérôme Clément, Jean-Michel Darrois, Charles-Henri Fiilippi, Jean de Kervasdoué, Marc Ladreit de Lacharrière, Patrick Ponsolle, Serge Weinberg, Louis Schweitzer, Lionel Zinsou et Orla Noonan. Rassemblés, ils reprenant 60 % du capital de PIASA cédés par Artémis, la société de François Pinault qui l'avait rachetée des années auparavant. Jérôme Clément, l'ancien patron d'Arte, est le président du conseil d'administration de PIASA. Ainsi, se poursuit la saga artistique de la famille Fabius.


L'aventure continue ailleurs que sur le boulevard Haussmann où le « magasin » n’est plus qu’un souvenir. Mais demeure jusque là la collection amassée au fil des temps. La famille a décidé de s’en défaire et de la proposer aux amateurs du beau. Les plus exigeants y trouveront de quoi nourrir leurs ambitions d’acheteurs.


Du côté de chez Carpeaux, émerge le superbe ensemble de marbres, « Jeune fille à la coquille » et « Pêcheur à la coquille » ( de 1873 ), sur socles en chêne estimé de 800 000 à 1 200 000 € et le groupe « Daphnis et Chloé » ( de 1874 ) en marbre blanc, estimé de 1 000 000 à 1 500 000 €. Passionnant aussi l’esquisse en plâtre de « La Danse », le groupe monumental dont l’original a décoré la façade de l’Opéra de Paris ( estimé de 80 000 à 120 000 €)… ( estimé de 80 000 à 120 000 €)… ( estimé de 80 000 à 120 000 €)…





Du côté de chez Barye, c’est une ménagerie, sculptée par cet autre Michel-Ange, comme le suggérait Théophile Gautier. Elle est peuplée de taureaux, éléphants, lions, tigres, jaguars, loups, ocelots… dans des tailles très variées et des estimations selon les objets allant de 4 000 à 30 000 €. Un « Thésée combattant le Minotaure » de 1843, est estimé de 200 000 à 300 000 €.


Il y a aussi une profusion de tableaux et de dessins de Carpeaux, de Barye, de Hubert Robert, Claude Gillot, Meissonier, Princeteau, Carolus Duran, Chéret, Henri Cros… Un tableau de Jean Béraud, « À la salle Graffard » de 1884, évoquant des personnages de la Commune et Louise Michel est estimé de 350 000 à 500 000 €…


Parmi les meubles les plus intéressants on peut admirer une commode attribuée à André-Charles Boulle. En placage de bois de violette et de palissandre, bronzes dorés d’époque Louis XIV, datée 1710, elle est estimée de 300 000 à 500 000 €. Une bibliothèque Napoléon III, en bois noirci, signée Diehl, est estimée entre 100 000 et 120 000 €. Un bureau plat à caissons en acajou d’époque Louis XVI, attribué à Riesener est estimé entrée 60 000 et 90 000 €. Un secrétaire à abattants, en marqueterie de fleurs et placage d’ébène et de bois noirci d’époque Louis XVI, estampillé Claude Topino, est estimé de 80 000 à 120 000 €. Un bureau à cylindre en acajou moiré d’époque Empire, estampillé Jacob est estimé de 60 000 à 80 000 €.






Et encore des objets incroyables comme cette paire de vases Médicis en porcelaine de Sèvres ( l’un est daté de 1811) peints et signés par Jean-François Robert. Napoléon Ier les avait offerts à son frère Jérôme, roi de Westphalie, le 13 février 1812. Ils sont estimés de 500 000 à 800 000 €… On ne saurait oublier, plus proches de notre époque, les flacons ou vases de verres de Maurice Marinot ( 1882-1960) – estimés quelques milliers d’euro chacun - qu’ affectionnait particulièrement François Fabius.



JB.


Le catalogue contient une préface de Armelle F. Fabius



VOIR: http://www.sothebys.com/fr/auctions/2011/collection-fabius-pf1124/overview.html








RÉSULTATS :



Pour les 400 lots, un total de é 9,6 millions d'euros a été obtenu (frais compris),



Records: Jean-Baptiste Carpeaux (936.750 euros avec frais pour "Jeune fille et Pêcheur à la coquille"), Antoine-Louis Barye (756.750 euros pour "Eléphant"), Claude Gillot (150.750 euros pour le dessin "Célébration en l'honneur du dieu Pan") et Théodore Deck (36.750 euros pour un grand vase).



Par enchère au téléphone, le Metropolitan Museum de New York a emporté à 983.150 euros (avec frais) une paire de vases Médicis en porcelaine de Sèvres, l'un daté 1811, peints et signés par Jean-François Robert. Cette paire avait été commandée par l'Empereur Napoléon Ier et livrée à son frère Jérôme. L'estimation haute était de 800.000 euros.


"Le résultat atteint par cette collection légendaire a été à la hauteur des attentes et pulvérise les précédents records pour des ventes de sculptures du XIXe siècle organisées jusqu'alors principalement à New York ou à Londres", a souligné Guillaume Cerutti, Président de Sotheby's France.


Les principales enchères provenaient de France, d'Europe mais également du Moyen-Orient, des Etats-Unis et d'Asie.

Yayoi Kusama au centre Pompidou : entre le Néant et l’Éternité







« Entrez dans ma folie j’entrerai dans la vôtre » Avec Yayoi Kusama, pas besoin de se forcer. Son univers fascine, envoûte. On y perd ses repères et un brin sa conscience.
Yayoi Kusama est née en 1929 au Japon, à Matsumoto, préfecture de Nagano. À dix ans elle peint à l’aquarelle, à l’huile ou dessine au pastel des motifs qui sont des pois de couleurs. Mais ce pois, ce point, ce « dot » (en anglo-américain), bref, ces cercles de couleur ne sont pas disposés au hasard. Leur configuration, leur inscription en réseaux créent des motifs extraordinaires, dont l’aspect répétitif et obsessionnel frappe d’emblée.

Cette imagerie de cercles colorés sera pour toujours la matrice de son travail artistique. Sa marque, née d’une vision hallucinée dans son enfance où les fleurettes rouges d’une nappe avaient envahi l’espace environnant. Yayoi Kusama, qui a d’abord étudié à l’école d’art de Kyoto, où elle a pris contact avec Dada et le surréalisme, a raconté cet épisode fondateur : « Toute la pièce, tout mon corps, tout l’univers en seront pleins ; moi-même je m’acheminerai vers l’auto-anéantissement, vers un retour, vers une réduction, dans l’absolu de l’espace et dans l’infini d’un temps éternel. (…) Je fus saisie de stupeur . Peindre était la seule façon de me garder en vie, ou à l’inverse était une fièvre qui m’acculait moi-même ». Cette pièce, grandeur nature, est reconstituée à l’entrée de l’excellente rétrospective Yayoi Kusama, au Centre Pompidou. Elle est la voie de passage à l’ouvre de cette artiste hors du commun.


La peinture, cette forme de peinture, est d’abord pour Yayoi Kusama la thérapie qui lui permet de sortir de ses propres angoisses. Elle va en faire un langage qu’elle associera à d’autres formes d’expression. En 1957, Yayoi Kusama va aux États-Unis. À New York, dans l’euphorie créatrice du moment, de l’Action painting et de toutes les expériences, elle rencontre Joseph Cornell qui assemble dans des boites des objets ; Frank Stella, qui crée des patterns, des motifs composés de bandes noires séparées par de fines bandes blanches et Donald Judd, un des fondateurs du minimalisme. Elle même montre ses peintures, ses « Infinity nets », blanc sur fond noir . Elle invente ses sculptures souples, molles, formes phalliques en tissu, ( « One thousand boats show » en 1963 ), où elle se met en scène. Elle fabrique des espaces dans lesquels des miroirs et des ampoules électriques de couleurs inventent des espaces fantastiques. Ces lieux (« Phalli’s Field » en 1965 ; « Peep show » en 1966 ), sont pourrait-on dire des lieux de perdition où à l’infini, l’artiste et son image se perdent en se reproduisant à l’infini dans les miroirs. Elle multiplie les manifestations où l’exhibition de sa nudité ( « Body Festival » ; « Anatomic Explosion » ; « Body Painting » ) entrent dans sa création à part entière. « Devenez un avec l’éternité. Oblitérez votre personnalité. Devenez une partie de votre environnement. Oublie-vous. L’autodestruction est la seule issue » écrit-elle sur l’affiche de sa performance « Self Obliteration » en 1968 à New-York.



Yayoi Kusama passe par l’Europe à la fin des années 60. Elle s’intègre au groupe Zéro fondé par Heinz Mack et Otto Piene ( auquel participent bien d’autres artistes comme Günther Uecker ou son beau-frère Yves Klein, mort en 1962) et expose dans les musées et galeries des Pays-Bas et d’Italie. Elle rentre au Japon en 1973. Après une tentative de suicide elle se décide à vivre désormais dans une institution psychiatrique où elle séjourne toujours, tout en continuant à travailler dans son atelier. Jour après jour, inlassablement, elle peint.



En 1986, elle disait : « Je suis arrivée à un moment où il faut que je crée un art pour le repos de mon âme, un art qui tiendra compte de ce que signifie la mort, de la beauté de ses couleurs et de ses espaces, de la tranquillité de ses pas, du « Néant » qui vient après elle."



Équipe:


Commissaire de l'Exposition au Centre Pompidou: Chantal Béret. Recherches: Annalisa Rimmaudo, Pierre-Henri Foulon. Architecte-Scénographe: Pascal Rodriguez. Chargée de production: Ludivine Rousseaux.

Textes de Yayoi Kusama in " Parcours et luttes de mon âme" extraits du catalogue de l'exposition au Musée des Beaux Arts de Calais en 1986, traduits par Fumi Yosano.

VOIR : http://www.dailymotion.com/video/xlover_yayoi-kusama-du-10-octobre-2011-au-9-janvier-2012_creation?start=10#from=embediframe








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La critique d’art (contemporaine) s’établit à Rennes

Sans la critique d'art, sans les critiques d'art, qui l'ont accompagné, nourri, explicité, valorisé... l'art contemporain serait comme un canard à une seule patte... Aussi faut-il se réjouir de l'accès désormais possible aux "papiers" et à la documentation des plus grands d'entre eux qui ont confié leur fonds aux Archives de la critique d'art...

Les Archives de la critique d’art s’implantent à Rennes dans la métropole régionale bretonne où de nouveaux locaux, (achetés par l’Université Rennes 2 avec la participation de la Drac Bretagne, de la Région Bretagne et de Rennes Métropole) seront inaugurés vendredi 18 novembre 2011.


Fondées en 1989 en collaboration avec l’association internationale des critiques d’art (AICA) et l’Université Rennes 2, les Archives de la critique d’art, association loi 1901, étaient d’abord installées à Châteaugiron. Avec cette nouvelle implantation et une surface de 600m2 allouée à la bibliothèque, aux bureaux, salles de consultation et de séminaires, espaces de convivialité et réserves, les Archives de la critique d’art deviennent un pôle incontournable de la réflexion et de la recherche en art contemporain.

Présidées par Jean-Marc Poinsot, professeur à l’Université Rennes 2, elles reçoivent le soutien du Ministère de la culture et de la communication (Drac Bretagne), de la Région Bretagne et de la Ville de Rennes.


La vocation des Archives de la critique d’art est de collecter, conserver et valoriser des documents et ouvrages accumulés par les critiques d’art au cours de leur carrière. Après plus de 20 ans d’existence, elles sont devenues de véritables et très passionnantes archives de l’art contemporain.

Aujourd’hui elles conservent 80 000 imprimés 40 000 photographies, 24 000 exemplaires de périodiques et plus de 500 ml de dossiers d’archives avec plus de 10 000 lettres d’artistes (Marcel Duchamp, Robert Rauschenberg, Claes Oldenburg, Daniel Spoerri, Jean Hélion, François Dufrêne...). Une importante bibliothèque spécialisée vient en appui des fonds pour enrichir les capacités de la recherche.

Au total, les collections représentent 1.4 km linéaire.
Ces archives offrent un panorama de l’activité critique des XXème et XXIème siècles, renfermant de véritables trésors comme l’édition originale du « Saut dans le vide » de Yves Klein (dans le «Journal du dimanche» du 27 novembre 1960).
Plusieurs outils documentaires sont accessibles en ligne, comme le catalogue de la bibliothèque qui donne accès à 55 000 notices bibliographiques. Les spécialistes viennent du monde entier pour consulter ces archives inédites. Les fonds d’archives de critiques d’art sont collectés grâce à la générosité des auteurs : archives de Michel Ragon sur l’art abstrait, l’architecture, de Frank Popper sur l’art cinétique et les nouvelles technologies, d’Otto Hahn sur le pop art, de Roberto Pontual sur l’art néo-concret, de Dany Bloch sur l’art vidéo, de Pierre Restany sur le nouveau réalisme, de François Pluchart sur l’art corporel...

Les auteurs ou leurs ayants droit versent leurs archives sous forme d’apport ou de don. La collecte des fonds d’écrits des critiques d’art s’effectue en relation étroite avec la section française de l’association internationale des critiques d’art (AICA, Paris) qui transmet aux Archives de la critique d’art les dossiers de candidature des critiques d’art à l’AICA.


Les Archives de la critique d’art développent des actions permettant de contribuer à la connaissance de l’activité critique. Elles s’appuient sur un partage du travail avec un réseau de partenaires, de professionnels de l’art contemporain et du livre mais aussi d’institutions culturelles et scientifiques telles que l’INHA (Institut national d’histoire de l’art) et diverses équipes de recherche (laboratoire Histoire et critique des arts, Université Rennes 2, Atelier doctoral international de la critique...). Elles organisent colloques, conférences et débats et participent à la réalisation d’expositions par le prêt de documents et de publications.




L’inauguration des Archives de la critique d’art sera l’occasion de lancer le nouveau « Fonds de dotation pour les archives de l'art contemporain et la critique d'art ». Son objectif est de pérenniser les activités des Archives de la critique d'art en constituant un capital produisant des ressources récurrentes. Les particuliers mais aussi les entreprises seront sollicités pour abonder ce fonds.

COORDONNÉES :
4 allée Marie Berhaut, bat B, RENNES
bus : ligne 2 et 8 depuis le centre-ville ou ligne 30 depuis Villejean, arrêt Mendès-France


CONTACT : Marie-Raphaëlle le Denmat, directrice,

tél. 33 (0)2 99 37 55 29

mr.ledenmat@archivesdelacritiquedart.org

site Web : www.archivesdelacritiquedart.org

Catherine Pégard au Château de Versailles

Journaliste, conseillère de Nicolas Sarkozy, Catherine Pégard a été nommée mercredi 31 août en Conseil des ministres à la présidence de l'établissement public du Château de Versailles, mais aussi du musée et du domaine national de Versailles. Elle succède à l'ex-ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon, frappé, à 65 ans, par la limite d'âge. Catherine Pégard est née le 5 août 1954 au Havre. Elle a 54 ans.


Quel a été son parcours ?
Jeune lycéenne, elle fait ses premiers pas dans le journalisme sous la houlette de Roger Campion, rédacteur en chef de la presse Havraise. Après des études d'Histoire et de Sciences politiques, Catherine Pégard a débuté sa carrière de journaliste, en 1977, au quotidien J'informe, lancé par Joseph Fontanet et qui eut une durée de vie des plus brèves. De 1978 à 1982, elle collabore au service politique du Quotidien de Paris dirigé par Philippe Tesson.
En 1982, elle entre au Point, comme journaliste au service politique, dirigé alors par André Chambraud, où elle couvre plus particulièrement le secteur de la droite parlementaire. Lorsque Denis Jeambar devient rédacteur-en-chef du service politique, elle devient rédactrice-en-chef adjointe, puis rédactrice-en-chef après le départ du Point de Denis Jeambar pour Europe1. Dans Le Point, Catherine Pégard publie notamment chaque semaine un « Bloc-notes politique » nourri dans les coulisses de la politique. En outre elle débat de l’actualité politique sur Radio Classique avec Jean-Marc Lech. À partir d'octobre 2004, Catherine Pégard coanime également l'émission Les Femmes et les Patrons d'abord sur Paris Première au côté d'Alexandra Golovanoff.
« Ses papiers, informés, maîtrisés, l'ont hissée au rang des journalistes qui comptent et qui contribuent, à leur place, à la formation du jugement des citoyens » écrit d'elle dans son blog son confrère le journaliste Jean-Michel Aphatie.
Quittant Le Point, Catherine Pégard est nommée conseillère du Président dès les premiers jours de l'installation de Nicolas Sarkozy. La nomination comme conseillère du président d'une journaliste d'un grand média, rédactrice en chef du Point, suscite une controverse. Interrogé sur la question des relations entre la presse et la politique en France, le journaliste de l'International Herald Tribune, John Vinocur, répondait dans une interview par Renaud Revel de l'Express (31 mai 2007) « Je pense que l'on exagère ces liens de connivence qui existent en vérité dans toutes les démocraties du globe. Les journalistes sont devenus les boucs émissaires d'une société en désaccord avec ses élites. »
Conseillère du Président de la République sans étiquette depuis mai 2007, Catherine Pégard prend à la mi-mars 2008 la tête du nouveau « pôle politique » créé à la Présidence, intégrant le carré des plus proches collaborateurs du Président. Elle y a été secondée par Jérôme Peyrat, le conseiller chargé des relations avec le Parlement. Le conseiller à l'Outre-Mer, Olivier Biancarelli a ensuite renforcé les effectifs de cette cellule, et y a pris un rôle prépondérant.
Catherine Pégard est chargée par la suite des dossiers culturels à l'Élysée.
L'annonce, à la fin du mois d'août 2011, de son nom pour succéder à Jean-Jacques Aillagon, atteint la limite d'âge, à la tête du château de Versailles provoque l'émoi de certains historiens et conservateurs fustigeant son absence de qualification pour la fonction. Cette nomination est officialisée lors du conseil des ministres du 31 août 2011, pour une prise de fonction le 1er octobre.

Cette nomination, bien entendu, a soulevé quelques vagues dans les milieux qui s'estiment bien mieux pourvus en qualités que le nommés aux postes de leur ambition. Il en a toujours été ainsi dans notte République. Quand Olivier chevrillon a été nommé Directeur des Musées de france, Christine Albanel, directrice de Versailles.... à chaque fois les bonnes âmes et les plumes acérées sont sorties du bois.

PS. Ayant contribué à l'essentiel de la page de Wikipedia consacrée à Catherine Pégard, je n'ai aucun scrupule à en reprendre ici le texte...

« ENTREE LIBRE » tous les jours avec Laurent Goumarre sur France 5

A partir du 26 septembre à 20h, du lundi au vendredi, France 5 va consacrer vingt minutes quotidiennes à l’actualité de la culture. C’est une excellente nouvelle car ce programme sera celui d’ « un regard différent, décomplexé et engagé » comme l’annonce le service de presse de la chaine n° 5 ( qui est par les temps qui courent, la plus inventive, avec Canal Plus )

Ce nouveau magazine sera piloté par une personnalité nouvelle à la télévision : Laurent Goumarre. Laurent Goumarre est producteur à « France Culture » depuis 1999. Il y mène « Studio danse », « Le Chantier », « Minuit/Dix » et « Le RenDez-Vous », « journal en direct sur le fil de l’actualité culturelle » ( qui entre dans sa quatrième saison).

Depuis septembre 2010, Laurent Goumarre est adjoint à la programmation de la Biennale de la danse de Lyon (après avoir été conseiller artistique du festival Montpellier danse de 1999 à 2007). Il est aussi, depuis 2008 , directeur artistique des « TJCC Le Festival » (Très jeunes créateurs contemporains), pour le théâtre de Gennevilliers.
Quant à la presse écrite, qu’il pratique également, Laurent Goumarre est rédacteur en chef des pages culture du magazine « Têtu », il collabore à la rubrique danse d’ « Art Press » et aux journaux « Elle », « Offshore », « Danser »…

Il est aussi auteur et coauteur des ouvrages critiques « Pratiques contemporaines » (Ed. Dis Voir, 1999), « La Ribot » (Ed. du CND, 2004), « Rambert en temps réel » (Ed. Les Solitaires Intempestifs, 2005).
Laurent Goumarre a par ailleurs réalisé la série DVD « Paroles de chorégraphes » pour le Centre Pompidou et exposé, en tant que photographe, dans les galeries Alain Gutharc (Paris, 2010) et Vasistas (Montpellier, 2009). Autant dire que rien de ce qu’est la culture contemporaine n’échappe à cet œil neuf pour le petit écran.


Son idée, pour cette émission, est que la culture n’est pas repliée sur elle-même, qu’elle raconte notre société tous les jours et tout autour de nous. En France et à l’étranger, du patrimoine qui est une richesse aux innovations qui sont l’avenir. Ce sera une histoire d’hommes et de femmes, d’engagements physiques, d’ expériences et d’ émotions qu’il s’agit de partager. L’émission ouverte sur le théâtre, les arts plastiques, la BD, la musique, la littérature, le design, l’architecture, les jeux vidéo, l’opéra, la danse, les cultures urbaines, le cinéma, les séries télé, la mode, la scène, les expositions, les festivals, le Web... – c’est à dire sur tout ce qui est création et expression - offrira des clés de lecture, des enquêtes, de confrontations, des polémiques, des portraits… Dans un esprit d’ouverture totale et non élitiste, de liberté assumée et généreuse.


Laurent Goumarre, présentateur, s’en explique :

« Le choix éditorial, ce n’est pas d’“élire” un livre,un disque, une exposition, mais de cherche à comprendre et à montrer ce que dit tel livre, telle expo de notre société… »


"J’aborde cette nouvelle aventure avec excitation : c’est ma première expérience télé. Je mesure l’enjeu d’une telle programmation à dimension culturelle dans une tranche horaire particulièrement stratégique. Etre un visage, mais aussi un corps à l’écran, celui de toute une équipe, alors que jusqu’à présent je « ne donnais que de la voix », n’est pas la chose la plus aisée, j’avoue. »
« D’un magazine quotidien, doit être un miroir, « réfléchir » l’actualité culturelle sur un ton à la fois informé et totalement décomplexé. Autrement dit, il doit envisager la culture en lien direct avec la société, ce qui évite le nombrilisme de l’entre-soi critique, la posture de prescription de l’expert, assimilée (pas forcément à tort) par le publicà un discours de promotion version copié-collé desdossiers de presse. Nous ferons des choix que expliquerons, commenterons , sans avoir à passer nécessairement par la case « critique », afinde ne pas être simplement un agenda, ce qui estsouvent le cas quand il s’agit de traiter la matière culturelle. Le fait d’être un magazine quotidien supposera des rendez-vous dans l’émission sans hiérarchie entre supposées haute/basse/contrecultures, avec un ton totalement décomplexé, celui du décryptage, de l’intelligence amusée… voire complètement décalée. Je pense notamment à une rubrique quotidienne qui consistera à comprendre les « consommations » culturelles des Français — et le terme « consommation » n’est pas forcément un gros mot — en leur donnant la parole. »
« Le ton sera informatif mais pas dupe, décalé parfois… parce que la culture, ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde ! Aussi, tant au niveau des sujets que des invités, « Entrée libre » ne doit se priver de rien ni de personne. Nous ne devonsrien nous refuser : traiter sans hiérarchie ni second degré ce qui relève des cultures populaires, mainstream, évoquer sans complexe ni désinvolture des postures moins repérées. Enfin, pouvoir étendre sa curiosité, depuis le patrimoine jusqu’aux propositions les plus surprenantes, les plus émergentes.

"Nous nous impliquerons à 100% dans les choix éditoriaux, avec l’équipe, en particulier à Nicolas Martin et Dorothée Dumas,les deux rédacteurs en chef. L’émission doit refléter l’énergie non pas d’une équipe d’experts culturels, mais de ce que les « objets-sujets-événements- matières » culturels disent de la société. Le choix éditorial, ce n’est pas « élire » un livre, un disque, une exposition, mais chercher à comprendre et à montrer ce que dit tel livre, telle expo, etc. de notre société : de quoi est-il le symptôme ? Dès lors, avec le spectateur, , nous irons bien au-delà de savoir seulement s’il est bon, ou nul, etc. Le discours critique n’est en effet pas la seule façon d’envisager la culture. Loin de là.
« Entrée libre » cela veut dire que la porte est ouverte à tous les téléspectateurs, quels qu’ils soient."




A partir du 26 septembre


Du lundi au vendredi à 20.00
Magazine
Durée 20’ Présentation Laurent Goumarre
Rédacteurs en chef Nicolas Martin et Dorothée Dumas
Réalisation David Montagne
Production France Télévisions / Tangaro Production
Directeur de l’unité Magazines
Thierry Chiabrero
Adjointe du directeur de l’unité Magazines,
en charge de la culture, art de vivre et découvertes
Patricia Corphie
Conseiller de programmes
Philippe Broussaud
Directrice de la Communication externe
de France 5 et des Actions éducatives
Laurence Cadenat
Responsable du service de presse
de France 5 et des Actions éducatives
Frédérique Lemaire-Benmayor
Contact presse
Anne-Sophie Bruttmann
Tél. : 01 56 22 92 53 / 06 32 69 86 21
anne-sophie.bruttmann@francetv.fr


Rédigé avec les informations de France 5

Nicolas de Staël, vivant.





Karin Müller codirige la galerie Gimpel & Müller à Paris. Une galerie d'art contemporain qui fait la part belle à l'art abstrait des années de l'après deuxième guerre mondiale, à l’abstraction géométrique, à l’abstraction lyrique et au cinétisme.

Karin Müller qui vient d'écrire "Les Fulgurances de Nicolas de Staël" est déjà l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à des artistes dont Malraux, Guitry, Elsa Triolet et Louis Aragon.

Je cède ici la place à Laurent Greilsamer qui a lu et préfacé le livre de Karin Müller.. . Qui serait mieux placé que Laurent Greilsamer, auteur du best-seller, "Le Prince foudroyé" consacré à Nicolas de Staël, pour évoquer ce nouveau livre dont la parution est prévue pour la fin du mois de novembre ?



"Dans cette biographie à la première personne de Nicolas de Staël, Karin Müller parvient à nous plonger dans la vie passionnante d’un des artistes les plus intransigeants du XXe siècle. Une centaine de pages suffit pour faire revivre ce peintre à la destinée tragique, de sa naissance en Russie à son exil en Pologne, en Belgique, au Maroc puis en France. Incompris par son entourage, Nicolas de Staël est cependant reconnu par ses pairs et se lie d’amitié avec Kandinsky, René Char ou encore Georges Braque. Mais ni cette reconnaissance ni l’aisance financière ne l’empêcheront de se jeter dans le vide à l’âge de 41 ans. Par petites touches, Karin Müller relate les rencontres, les questionnements et les nombreuses tragédies qui émaillèrent la vie de celui que Sonia Delaunay qualifait de « peintre inobjectif ».

« Ce texte mérite d’être passé au gueuloir. C’est son énergie qui retient l’attention, sa dynamique. Il est tendu comme un fil et nous résume une vie. Un destin. On ne résume pas une vie me direz-vous ? Encore moins celle de Nicolas de Staël, ce prince foudroyé et foudroyant qui nous a laissé le somptueux cadeau de quelque mille tableaux. On ne résume pas une passion ? Karin Müller y parvient cependant ! »




INFORMATION
Le lancement du livre "Les Fulgurances de Nicolas de Staël" aura lieu le 29 novembre à la galerie Gimpel & Müller, rue Guénégaud, à Paris.
François Marthouret en lira quelques extraits et Madeleine Malraux jouera quelques petits pièces de Prokofiev et Stravinsky..
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La page facebook des Fulgurances est maintenant accessible à tout le monde :

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