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Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

dimanche 29 mai 2011

Le sexe au centre de l'art.





Illustration: MANET : L'Origine du Monde ( Musée d'Orsay, Paris )

Le corps de l'homme et celui de la femme constituent sans doute les premières images nées de l'art. Juste retour de politesse au fond...Le sexe y est toujours manifeste. Dans les cavernes préhistoriques, des grottes Chauvet à celles d'Altamira, à côté des bisons, des ours, des chevaux... les premiers artistes de l'humanité, voilà trente, quarante mille ans ont déjà figuré sur les parois des humains, leurs semblables, leurs frères. Courant, chassant, exposés, nus, sexe évident...Vénus de Willendorf, homme de Brno, Vénus de Brassempouy, de Lespugnes...Sculptés voilà de trente à trente cinq mille ans... La tradition ancestrale, sans doute génétiquement transmise , ne s'est jamais vraiment interrompue, sauf dans les civilisations où cette re-création sera considérée comme impie, blasphématoire, attentatoire à la divinité et interdite par la religion et ses représentants.

Ailleurs, en Occident notamment, lors de certaines périodes, parfois de longue durée, cette inspiration a été masquée par d'autres tentations. Elle s'est évanouie, ou tout au moins estompée. Ne subsistant qu'en filigrane. Ainsi, l'art abstrait, dans certaines de ses manifestations, peut être considéré comme une manière radicale de nier le corps ou de s'en éloigner au maximum. Quoique !!! Mais voilà que l'art d'aujourd'hui revient avec une force incroyable à cette représentation. Courbet, d'abord avec "L'origine du Monde" ( voir ci-dessus ), longtemps caché par Jacques Lacan, Bacon, Picasso, Matisse, Klossowski, Botero, Mapplethorpe, de Kooning, Paul MC Carthy, Ariane Lopez-Huici, Jeff Koons... Cent autres. Le corps dans tous ses états est devenu l'obsession centrale de l'artiste. Le sexe joue son jeu à la fois signe et d'appât.


Ce n'est pas un hasard si un des grands spécialistes de l'art contemporain, maître de conférence à l'université de Picardie Jules Verne d'Amiens, Paul Ardenne, a publié précisément aux éditions du Regard une somme importante, documentée et illustrée: " L'image corps, figures de l'humain dans l'art du XXème siècle " " Le traitement artistique du corps propre au 20 ème siècle se révèle concordant aux accidents symboliques majeurs alors enregistrés par l'histoire: 1-abandon quasi définitif de la conception du corpus d'essence divine; 2-croissance du matérialisme, qui élargit la voie aux théories de l'" homme-machine", base d'une relation plus technique qu'éthique au corps; 3-crise profonde, et sans doute irréversible, de l'humanisme, que précipitent les tragédies de l'histoire, à commencer par la Solution finale et la mise en place par les nazis d'une industrie de la mort planifiée. La représentation artistique du corps, pour l'essentiel, décalque cette évolution " écrit Paul Ardenne qui cite comme exemples le corps fragmenté du cubisme (années zéro ), le corps désertant le tableau des actionnistes ( années 60 ), le corps synthétique ou dématérialisé de l'âge virtuel de l'art ( année 90 ).

Il serait présomptueux de vouloir décrire et classifier toutes les ramifications du système artériel de la créativité inspirée par le corps dans sa gloire éphémère. Entre l'esthétique et l'érotique, entre le symbolique et le pornographique, entre le jubilatoire et la dérision...tout est possible.



Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait nouveau. Voilà quelques années au Donjon de Vez, dans l'Oise, l'exposition " Le corps mis à nu ", a retracé à travers la sculpture le parcours de l'art corporel au siècle dernier, et encore très récent. Ossip Zadkine, le grand Russe, avec ses figures tragiques y cotoyait les nus plantureux et opulents de Maillol ou Laurens. Moore et ses rondeurs abstraites contrastaient avec les rudesses de César les drôleries de Niki de Saint Phalle et de sa Nana foulant à ses pieds un globe terrestre incrusté de verroterie. La "Princesse X " de Brancusi rappelait son ambiguité et Yves Klein avec sa Vénus Bleue trônait dans son Empire d'Azur.

On est loin au demeurant de la facture classique et sage d'un Henri Bouchard ( 1875-1970 ) très représentatif de ce qu'a pu être l'art figuratif de l'entre deux guerres et dont on connaît, sans toujours savoir qu'il en est le père, l'"Apollon de bronze" de 6,50 m. s'imposant sur la terrasse de Chaillot, face à la Tour Eiffel. Une sculpture de 1937. Visibles au musée Bouchard, rue de l'Yvette, dans le XVI ème arrondissement son bas relief Football et son "Coureur noir" s'inscrivent à la jonction de l'art et du sport. Comme les baigneurs, les acrobates, les boxeurs de Roger de La Fresnaye. Ou plus près de nous les baigneurs de David Hockney, "Le Footballeur et la Princesse" de Didier Chamizo, l'unes des toiles de la grande exposition organisée autour du Mondial de Football en 1998 par Enrico Navarra dans sa galerie de l'avenue Matignon.

Le thème du sport, à proprement parler, avait en son temps intéressé Fernand Léger dont on se rappelle le tableau, réalisé à New York, " Cyclistes et plongeurs" de 1944. " Il s'incorpore, écrivait le peintre dans une série d'intention dynamique qui m'a été suggérée par le sujet même. ( Après un premier dessin d'étude de plongeurs réalisé à Marseille ) Il n'a pu être fait qu'après observation ( à New York) du mélange des formes humaines produit par un nombre considérable de corps tombant dans tous les sens comme il est courant dans ce pays. En France 6 ou 10 personnes plongent. A New York, ils sont 50 et le choc usuel est décuplé, centuplé par le nombres qui réalisent un dynamisme infiniment plus violent. Ce sont des fragments accumulés qui tombent dans l'espace sans savoir si logiquement la tête appartient aux bras ou aux jambes. Si l'on veut raisonnablement dessiner les proportions humaines tout s'arrête, et rien ne bouge plus, rien ne tombe plus." Le sport comme inspirateur. Comme détonateur.

Questionné par Alain Berland pour Post, feuille périodique consacrée à l'actualité de l'art contemporain, Frédéric Coupet, dont les oeuvres étaient exposées au Frac Champagne-Ardennes de Reims cet été, raconte comment dans son travail il a un temps utilisé son corps pour qu'il devienne " symbole " au même titre qu'une affiche, une toile etc. " J'ai commencé en 1991, lorsque j'ai converti la galerie Pailhas à Paris en salle de musculation et que je m'y suis entraîné tous les jours de 16h à 18h, pendant six semaines.L'intérêt n'éyait pas de passer pour un culturiste mais de me conformer au titre de l'exposition: "art, action de fortifier le corps ".

De longue date, le jeune peintre Vincent Corpet s'est attelé à une exploration des mille et une variations sur le corps. Déjà, voilà quelques années, son exposition au Beaux arts, quai Malaquais à Paris, de sa série d'une centaine de dessins inspirés des "Cent vingt journées de Sodome" du Marquis de Sade entrait magistralement dans cette voie. Plus récemment sa série de portraits en pied de grands nus ( exposés chez Daniel Templon ) creusait le sillon.

Georges Condo, artiste américain né en 1957, installé à Paris, a récemment présenté, avenue Matignon, à la galerie Jérôme de Noirmont, sa toute récente série de tableaux: " Abstraction Physionomique ". Le corps règne. C'est une ré-appropriation ironique de l'histoire de la peinture et sa transcription dans un langage pictural très personnel. Et à travers les personnages dont le corps est parfois transformé en celui de mannequins métaphysiques, s'installe un discours qui renvoie à l'absurde et à la dérision. Un thème éminemment contemporain mais dédramatisé par le sourire et le questionnement qu'introduit la référence à l'imagerie populaire de la B.D et des extra terrestres.

Le corps, le sexe, s'imposent aussi centralement dans la peinture de Stéphane Pencréac'h une des découvertes de l'artiste Fabrice Hybert. " Il s'agit d'une peinture qui met l'accentnon pas sur un sujet supposé original, mais revendique au contraire l'expression d'affects universels- amour, sexe, violence, mort- au moyen d'un système formel issu d'une étude approfondie de l'histoire des formes " en écrit Richard Leydier. Le corpds en mouvement et pour Pencréac'hun moyen exponentiel et inépuisable de découvertes de formes. L'homme en est l'enjeu primordial et pou aller au bout de son expression l'artiste n'hésite pas à dépasser jusque sur le mur les limites de sa toile, à la planter de clous, à la découper, à la percer de coups de poignards et même à la parfumer. Une violence créative au service d'une recherche inquiète. C'est dans ces alentours que se situent les nus enfouis dans leur gangue somptueuse d'Eugène Leroy, ceux de Luc Rigal explosant en pleine nature, ceux de Serge Gisquière, Gis, à la sensualité exacerbée...



A l'opposé voici le domaine de la contemplation. L'exposition par la Fondation Cartier pour l'art contemporain des photographies d'Alair Gomes, philosophe et critique d'art brésilien né en 1921 à Valença, mort en 1992 à Rio de Janeiro éclaire doublement un des chemins de l'art du corps. A la fois par le choix, en 2001, des responsables de la Fondation Cartier de mettre cette oeuvre en évidence et de la glorifier et aussi par la décision de l'artiste de se consacrer exclusivement à partir des années 1970 à la photographie de jeunes gens. 170 000 clichés dédiés à une fascination visuelle exclusive. Le tout mis en ligne, mis en scène comme des partitions musicales avec leurs mouvements: symphonies, opus, sonatines...Ses compositions sont rigoureuses, harmonieusement organisées." Dans cette rigueur pointent toujours la poésie, l'attention au détail, la certitude de la nécessité de sens, le refus de l'anecdote qui fondent une oeuvre singulière, écrit Christian Caujolle, critique et directeur-fondateur de l'Agence Vu dans un des textes de présentation du catalogue ( Actes Sud- Fondation Cartier ) Une oeuvre inclassable aussi. Contemporaine d'un Pop Art dont elle connaît bien les foctionnements en série, questionnant la place de la photographie dans le champ des arts visuels, la versant dans le dialogue avec musique et cinéma, fondée sun un désir personnel mais ne revendiquant pas de place particulière ou de reconnaissance pour les homosexuels, elle est à l'abri des étiquettes. Elle se donne pour ce qu'elle est: une cohérence plastique, fondée sur des convictions éthiques et, ce qui est parfaitement exceptionnel, accompagnée d'une réflexion théorique irréprochable."

Les techniques, les moyens d'expression, influent considérablement sur le langage et sur le discours qu'il contient. Deux des poulains de Jacqueline Rabouan-Moussion dont elle présente cette année les trouvailles à la FIAC, porte de Versailles, ou dans sa galerie, rue Vieille du Temple, participent de cette rhapsodie du corps. Avec ses installations vidéo et son personnage gaguesque, lui-même, mis en scène et en difficultés tout au long de piécettes clipées, Pierrick Sorin a su en queques années devenir un des incontournables du panorama artistique. Les institutions et les collectinneurs se l'arrachent. Oleg Kulik, un Ukrainien, né à Kiev en 1961, poursuit, à travers des performances, c'est à dire en jouant avec son corps, une tentative beaucoup plus brutale et parfois dérangeante. Poulet parmi les poulets il s'était ainsi lors de la FIAC 2000 enfermé dans un volière sous l'oeil des visiteurs qui auraient pu lui donner du maïs. On l'a vu aussi, d'autres années, devenir chien , devenir oiseau, député, missionnaire, voler dans les airs suspendu à des cables, ou poisson dans un immense aquarium hanté par les fantasmes d'Alice au Pays des Merveilles et de Lolita. ...Dans chacune de ses expériences Kulik à la fois utilise son corps aux dernières limites et le trangresse dans ses fonctions.

Depuis Courbet et son Origine du Monde le corps dans sa nudité la plus crue, dans sa sexualité, ne fait plus peur à l'artiste. La société a aujourd'hui aisément embrayé sur cette tolérance et même elle en redemande. La publicité dont on a vu fleurir ces derniers temps des bouquets de créations que la presse a qualifiées "porno-soft"a parfaitement compris le message. " Les image corps les plus saississantes du 20 ème siècle n'appartiennent pas au domaine de l'art, celui-ci s'échinerait-il à les imiter? "se demande Paul Ardenne dans son livre. Il serait dommage que les artistes soient incapable de prouver qu'ils sont toujours les pionniers.

( reprise et actualisation d'un texte plus ancien )

Illustration: le tableau de COURBET :L'origine du Monde








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DSK: l'exemple vient de loin...

France Soir a retrouvé et publie une video montrant DSK face à Hervé Gaymard... ( une histoire d'appartement )

Cela vaut son pesant de ketchup....


http://www.francesoir.fr/actualite/politique/quand-dsk-critiquait-train-vie-d-herve-gaymard-105631.html

jeudi 26 mai 2011

Bernar Venet occupe Versailles



Après Koons, Murakami, Bernar Venet est l’invité du Château de Versailles. Dans les Domaines de Versailles et de Marly ce grand artiste qui vit à New-York et au Muy et dont les oeuvres essaiment sur toute la planète présente sept sculptures monumentales, réalisées pour l’événement, la plus haute atteint vingt-deux mètres de hauteur.



Jean-Jacques Aillagon, Président de l'Établissement public du musées et du domaine national de Versailles explique: « En choisissant Bernar Venet, le Château de Versailles souhaite mettre en valeur l’œuvre d’un artiste français dont le travail, intense et rigoureux, ne cesse de poser la question de la relation de l’art avec le paysage et l’architecture et donc également avec le temps et l’histoire. Par ailleurs et pour la première fois, l’Établissement a fait le choix de présenter l’une des œuvres de l’exposition annuelle d’art contemporain dans le domaine de Marly dont il a désormais la responsabilité. »

Réaction de Bernar Venet "Lorsque Jean-Jacques Aillagon m’a proposé d’investir le château de Versailles, j’ai pris l’invitation comme une grande chance d’exposer mes sculptures, mais aussi ma conception de l’espace. Avant même qu’un programme d’exposition d’artistes contemporains n’existe à Versailles, c’est un lieu qui m’attirait beaucoup et, bien avant l’exposition Jeff Koons, j’ai réalisé des photomontages de mes sculptures sur le site. Des projets que j’ai gardés secrets à côté d’un certain nombre de « vues idéales » de mon travail. Durant l’âge d’or de Versailles, on aurait appelé ces montages des « caprices », dans mon cas il s’agissait de « caprices » sculpturaux et non plus architecturaux.


Je vois dans Versailles des espaces ouvertes et immenses, des perspectives à perte de vue. C’est à la fois le lieu idéal pour installer mes sculpteures et un véritable challenge de se retrouver confronté à un paysage sublime et grandiose. Mes Arcs doivent s’y intégrer sans se perdre dans l’espace, pour cela de nombreux paramètres sont à prendre en considération, c’est pourquoi j’ai tenu à réaliser de nouvelles sculptures pour cette exposition, en les adaptant à la typologie et à l’échelle du lieu.

Il était évident que je n’allais pas m’installer à l’intérieur du Château, mes sculptures ne s’y prêtent pas, alors qu’elles trouvent toute leur plénitude dans les allées des jardins de Le Nôtre. Je pense à ces levers et couchers de soleil dont la lumière dorée va mettre en valeur le rouge-brun de l’acier corten. Les courbes de mes sculptures contrasteront avec la géométrie angulaire des jardins tandis qu’elles accompagneront les contours circulaires du bassin d’Apollon et du Grand Canal."



VOIR:

http://monoeil75.blogspot.com/2010/04/bernar-venet-une-piece-unique.html









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jeudi 19 mai 2011

Rotraut : Créatures étranges...





Ces dernières années Rotraut nous avait habitués à admirer ses personnages immenses, claquant de couleurs, dans des paysages de soleil ou de montagnes, confrontés avec brio à des monuments, dans des espaces où ils pouvaient déployer, à tous les vents, à l’extérieur, toute leur puissance. Ici, dans la belle galerie de Guy Pieters, 2, avenue Matignon, lieu policé, Rotraut joue dans le registre plus intime. Celui, en quelque sorte, de l’intérieur, du foyer... Et voilà que dans des dimensions plus adaptées à des villas, à des salons, à des maisons… ces personnages continuent de vivre leur folle sarabande et leur joyeuse exubérance.

Qui aurait été assez fou pour en douter ? Rotraut est une magicienne qui va chercher au fond d’elle même son inspiration qui est à la fois la Nature, l’Énergie et l’Âme. Quoi qu’elle invente, elle l’extrait de ce trésor universel qu’elle fait vibrer intensément. Elle y puise toute la Force vitale qu’elle retransmet comme par enchantement même dans la plus minuscule de ses œuvres. Sculptures de métal, émaillées, rutilantes, posées à même le sol, sur un socle, accrochées aux murs ses formes sont la Vie même.

On connaît la méthode de Rotraut pour procéder à l’accouchement de ses formes. Dans un mouvement d’énergie-réflexe, elle les fait jaillir à la lumière d’une giclée initiale d’un mélange de plâtre et de colle. Ces formes alors deviennent des personnes à part entière que l’artiste décline en sculptures de céramique, de marbre blanc de Carrare ou noir de Belgique, de métal, de bois, de pierre, de bronze, d’acier … Ici, Rotraut a décidé de montrer aussi ses créations originelles. Blanches sur fond noir, ses sources.

Mais comme Rotraut ne cesse d’inventer, elle gratifie l’espace de la galerie d’une multitude de dessins d’un genre nouveau, lumineux et colorés comme tout ce qu’elle conçoit. Dessins ? Encres de couleur plutôt, que la finesse du trait, la volubilité des formes et l’harmonie des coloris chorégraphient comme une danse de papillons magiques. C’est une farandole de gaîté, un feu d’artifice de joie.









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mardi 17 mai 2011

Quelques textes épars...



Si l'on veut rester calme on est abasourdi par les interdictions qui se multiplient autour des problèmes de société. Au "pays de Voltaire" rénové par le "politiquement correct"... un Usbek ou un Rica d'aujourd'hui, les Persans de Montesquieu ) en auraient à raconter. Et d'abord que dans ce pays il est interdit de "voir" la couleur d'une peau. Interdit de mentionner la teinte d'un visage. Ce serait une faute lourde. Léopold Sedar Senghor qui faisait, avec Césaire, du concept de la Négritude "la négation de la négation de l'homme noir ". devrait se coller du sparadrap sur les lèvres et fourrer sa plume dans son plumier. Il n'y a plus d'"Homme noir"... Et du coup, il n'y a plus d'"Homme blanc", il n' y a que du non-dit... Tout ressemble à tout, tous ressemblent à tous.. Les identités sont perdues, évacuées, niées, fondues dans la grisaille des matricules. M. N°27, M. N°356, M. N° 7658... sont tous, par décret, d'excellents footballeurs... et de formidables philosophes...



Ce ne sont pas les années Mitterrand que l'on peut redouter. Elles sont derrière nous et François Mitterrand, qui au fond était un homme de droite, n'a pas trop amoché la machine gaullienne ( contrairement à ses imprécations du coup d'état permanent; il a chaussé les pantoufles du général ). Ce que je crains bien d'avantage, ce sont les émules actuels de Mitterrand. Des émules sans culture et sans histoire, babillant un discours idéologique de benet comme les Montebourg, Aubry, Hamon, Peillon, Royal... Ma remarque sur les pâles émules de Mitterrand ne pouvait, on s'en doute, pas retenir VGE, ni Chirac ( quoique?? ), ni Sarkozy... Elle valait pour la suite des événements à craindre si la gauche prenait le pouvoir. Quant à la Culture de nos gouvernants actuels, je ne dirai certes pas qu'elle est du même tonneau que celle d'un Mitterrand. Mais leur conservatisme fondamental les préserve de la tentation idéologique et du fantasme de Robespierre. Rappelez vous Quilès à Rennes : "Il ne faut pas dire que des têtes vont tomber... Il faut dire lesquelles... " Rappelez vous Peillon, voyez le Montebourg... Écoutez, si vous en avez le courage, le Savonarole Hamon et sa Mère fouettarde Aubry... Brrrrrr !!!!

Comment au pays de Voltaire et de Montesquieu, de Roland Barthes et de Philippe Muray des gens - des électeurs -peuvent-ils écouter, entendre, croire... des têtes creuses, des calebasses avec juste un petit pois.... et en faire des phares de Pensée. On est dans l'illusion la plus complète. Voilà des sportifs; Cantona, Noah, Thuram..., des chanteurs: Cali, Lavillier, Grand corps malade, Noah ( tiens le revoilou ) ... et d'autres hurleurs ou hurleuses... comme l'insupportable Diam's portés aux nues et transformés en donneurs universel de leçons. Ces "phares" - lampes de poche au plus - ont tout juste un niveau d'instruction et de culture de comptoir du Café du Commerce de Champigny... Ils prétendent dicter des règles de conduite, expliquer la Politique, la vie en société... Leurs bavardages autour d'un expresso, d'un whisky ou d'un joint deviennent pour des écervelés des paroles d'une Évangile plus nocive qu'un lavage de cerveau...Sans être Miss Marple, je pense que le/ la cambrioleur/se cherchait de l'argent liquide et donc a fouillé l'appartement et vidé les tiroirs pour trouver des billets. N'en trouvant pas il/elle est parti/e . C'est ce qui se passe dans une grande quantité de cambriolages où ne manquent que les quelques billets que le/la cambrioleur/se a pu dénicher.... Il faut demander ce qu'ils en pensent - de la technique, je veux dire- à Xavier Raufer ou à Alain Bauer... Ou à n'importe quel policier....Et lur demander, par exemple, combien d'appartements, situés dans le secteur, avec porte-fenetre donnant sur un jardinet et donc facilement accessibles ont été comme celui de Mme Royal "visités"... Question d'évidence que tout être sensé peut/doit se poser... Pensez-vous, selon Mme Royal, son cas n'est pas aussi banal: pour elle, vol - sans vol - est une «une tentative intolérable» pour la «déstabiliser à un moment important». Ségolène Royal a souhaité jeudi que la suspecte «soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme» et qui «est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité». Il y aurait eu, donc, des commanditaires....Et une sorte de complot international... Bon. Imaginons maintenant Mme Royal devenue par quelque Miracle, Présidente de notre République... Avec de tels raisonnements, des suspicions aussi incroyables apposées à quelque événement international..., il ne faudrait pas plus d'une semaine pour que la France entre en guerre avec tous les pays du reste de la Planète.... Jeanne d'Arc entendait des voix, Blanche Neige voyait des nains partout... Ségolène s'imagine au centre d'une conspiration universelle... Une bonne camomille ?????




Eh bien je ne te suis pas reconnaissant. Je viens de passer 52 minutes 15 secondes devant ce bullshit de l'argent-dette... Plus nunuche et plus idéologique tu meurs.. Tellement mal informé qu'on n'y parle ni de Bretton-Woods, ni de l'€, ni de la Banque centrale européenne... Tellement, que ce film pour débiles genre autodidactes semble "vachement intelligent" alors qu'il débite des sornettes ou enfile des perles sur un ton sentencieux. Eh bien oui on le sait que le capitalisme a été rendu possible grâce au débridage de l'argent par le système bancaire et le crédit... C'est même ça, le crédit, qui a changé le monde qui a créé par exemple les chemins de fer et les industries, qui a permis de faire de Paris, cloaque infâme avec quelques monuments la superbe ville d'Hausmann... Exemples seulement... Il y en aurait des millions et bien plus parlants. En face de ces réalisations extraordinaires de l'esprit humain et du travail des hommes, les film nunuche nous propose quoi ??? le troc... le SEL... Ca va quand on a des poules dans son jardins et un pois chiche à la place du cerveau.... Bref je ne vais pas m'attarder.... Pour conclure, car j'aiautre chose à faire que d'essayer de convaincre des gens qui ont si peu de références, je dirai simplement que le capitalisme - que ce film nocif et bête combat sans le dire- que le capitalisme... ça fonctionne et ça fait tourner le Monde. Avec des drames, certes, avec des erreurs, j'en conviens... Mais ayant bien réflêchi à tout ça je dirais - paraphrasant Churchill à propos de la Démocratie- : Le capitalisme est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres. Bye...

Et, pour l'Histoire, il faut rappeler que ces "Diamants de Bokassa " offerts à Giscard, n'étaient en réalité que que quelques mini brillants sans valeur offerts par le pseudo Empereur auto-proclamé. Ce que sachant les activateurs de "Journalistes d'investigation", comme Roland Dumas et quelques autres ont "confié", "de source sure" aux "Plenels" de l'époqie qui en ont fait leurs choux gras... Mais le mot "Diamant" ça excite tellement le peuple crédule que l'argument a porté au delà même de leurs espoirs... Et que, aidé par un Jacques Chirac ravi , l'anti-giscardisme de gauche et de droite unis ont réussi le coup faramineux de faire élire, grâce à ce coup, un François Mitterrand épanoui et rigolard sous cape à la Présidence de la R&publique. C'est un des plus jolies arnaques du XXème siècle.. ( Cela dit Mitterrand a été un assez bon président, au moins pendant quelques années. Quand il a - en 83- corrigé le tir d'un socialisme imbécile pour ramener sa politique vers plus de raison et quand il est entré dans le jeu sournois d'une alliance objective avec le patronat. C'était un peu tard pour ramener la France sur la voie du progrès et du développement économique... Hélas ! Mais Mitterrand nous aura bien fait rigoler. Ayant discuté avec lui en toute liberté et en tête à tête, j'ai eu à cette occasion, l'avantage de constater sa parfaite lucidité et son cynisme de bon aloi.. )

Nicolas 2 était russe. C'est louche Non??? Déjà le prénom??? Mais le "Pont", le pont Alexandre III.... C'est pas loin de l"Assemblée Nationale.... C'est juste entre l'Élysée et Matignon... Tu vois ce que je veux dire... Je n'insiste pas.. Car, tu sais, entre Nicolas 2 et Alexandre 3 il y avait un lien de parenté... Et l'église russe de la rue Daru... Tu y as pensé?? La rue Daru, c'est dans le 8ème arrondissement, comme l'Élysée et... comme le Ministère de l'Intérieur... Je ne te fais pas de dessin...Clairement Paris est envahi par la Russie et surtout par... ( je n'ose plus écrire, de crainte d'être envoyé au Goulag ) Salut et fraternité...

Un " journaliste d'investigation" ( comme si enquêter, investiguer, chercher des scoops, n'était pas aussi, comme celle d'informer, de clarifier, d'expliquer...le propre de tout journaliste !!! ), muni, le plus souvent d'une carte de presse, et qui se croit investi d'une mission supérieure : celle de faire "sortir" des "affaires". Cette conception ( étroitement verrouillée ) de la mission de journaliste - qui est aussi - moins verrouillée et moins paranoïde - celle des autres journalistes moins illuminés de l'intérieur autorise le " journaliste d'investigation " à aller chercher auprès d'informateurs ( qui le plus naturellement se servent de leur surface médiatique et qui leur ont fait savoir qu'ils avaient quelque chose qui pourrait les intéresser)... les paquets d'informations que ceux-ci veulent bien leur fournir. Avocats, magistrats, personnel politique ou des affaires - au sens business - figurent au premier rang des ces "informateurs" qui sont en réalité des acteurs cachés masqués de l'actualité. Leurs informations vont pouvoir casser un ennemi, aider un ami ou eux-mêmes. Et le " journaliste d'investigation un porte-coton…

Je suis loin d'approuver, s'il existe, l'espionnage de journalistes... J'ai moi-même été mis sur écoutes du temps de François Mitterrand dans l'Affaire des écoutes de l'Élysée... Je ne l'ai su, d'ailleurs, que plus tard en lisant les ouvrages consacrés à ce brigandage de pieds nickelés bien et haut-placés. Mais entre nous les journalistes d'aujourd'hui qui se font écouter, ces James Bond du Mac-Intosh, sont de vrais amateurs et de grands nigauds... Ils appellent leurs "informateurs" depuis leur portable ou leur bureau ??? ( Deep Throat aurait blêmi en son temps de tant de niaiserie. Ils conserveraient sur leur bureau ( et non dans un coffre fermé ) les éléments de leurs enquêtes... Il laisseraient leurs ordinateurs portables à disposition des visiteurs de leur canard ??? Ils n'auraient pas les moyens de s'acheter un téléphone portable à carte ( intraçable ) ??? Ils ne lisent jamais de polars ??? Ils ne savent pas que laisser des éléments d'enquête à portée de main de tout un chacun constitue, à la limite, une incitation au chapardage ??? Mais au fond d'eux-mêmes ils pourraient être ravis de se voir accrocher au front une médaille de "L'espionné ". Ca fait chic sur un CV de journaliste "d'investigation". Et ça ne coûte pas très cher... Et si c'étaient eux les Pieds-Nickelés ???

Mais les vérités qui font mal, ce n'est pas aux " humoristes " de les dire ( surtout quand ce ne sont pas de bons humoristes et que ces mecs ne font rire qu'eux mêmes et leurs affidés ) Surtout quand ils essaient de transformer les hommes politiques en pitres ( Pourquoi disent-ils que Borloo est un poivrot alors que c'est archi faux, pourquoi parlent-ils de la "petite" taille de Nicolas Sarkozy alors que la taille d'un individu n'a pas d'importance sur sa politique ( voir Napoléon ou Louis XIV... ), pourquoi cette hargne terrible et ces mots dégueulasses...? qui sont des arguments et des crachats venus de l'extrême droite... que les prétendus hommes de gauches approuvent ? (les hommes de gauche que je respecte infiniment quand ce sont de vrais démocrates et républicains ) . Les vérités qui font mal, c'est aux journalistes de les dire ( et ils le font quand ils révèlent des vérités vraies...), c'est aux Politiques de l'opposition ( quand celle-ci est respectable et respectueuse et utilise de vrais arguments ( Rocard, Hollande... ) et non - comme ces pseudo humoristes des caricatures éhontées... qui ne dévalorisent qu'eux mêmes..




Comment au pays de Voltaire et de Montesquieu, de Roland Barthes et de Philippe Muray des gens - des électeurs -peuvent-ils écouter, entendre, croire... des têtes creuses, des calebasses avec juste un petit pois.... et en faire des phares de Pensée. On est dans l'illusion la plus complète. Voilà des sportifs; Cantona, Noah, Thuram..., des chanteurs: Cali, Lavillier, Grand corps malade, Noah ( tiens le revoilou ) ... et d'autres hurleurs ou hurleuses... comme l'insupportable Diam's portés aux nues et transformés en donneurs universel de leçons. Ces "phares" - lampes de poche au plus - ont tout juste un niveau d'instruction et de culture de comptoir du Café du Commerce de Champigny... Ils prétendent dicter des règles de conduite, expliquer la Politique, la vie en société... Leurs bavardages autour d'un expresso, d'un whisky ou d'un joint deviennent pour des écervelés des paroles d'une Évangile plus nocive qu'un lavage de cerveau...Sans être Miss Marple, je pense que le/ la cambrioleur/se cherchait de l'argent liquide et donc a fouillé l'appartement et vidé les tiroirs pour trouver des billets. N'en trouvant pas il/elle est parti/e . C'est ce qui se passe dans une grande quantité de cambriolages où ne manquent que les quelques billets que le/la cambrioleur/se a pu dénicher.... Il faut demander ce qu'ils en pensent - de la technique, je veux dire- à Xavier Raufer ou à Alain Bauer... Ou à n'importe quel policier....Et lur demander, par exemple, combien d'appartements, situés dans le secteur, avec porte-fenetre donnant sur un jardinet et donc facilement accessibles ont été comme celui de Mme Royal "visités"... Question d'évidence que tout être sensé peut/doit se poser... Pensez-vous, selon Mme Royal, son cas n'est pas aussi banal: pour elle, vol - sans vol - est une «une tentative intolérable» pour la «déstabiliser à un moment important». Ségolène Royal a souhaité jeudi que la suspecte «soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme» et qui «est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité». Il y aurait eu, donc, des commanditaires....Et une sorte de complot international... Bon. Imaginons maintenant Mme Royal devenue par quelque Miracle, Présidente de notre République... Avec de tels raisonnements, des suspicions aussi incroyables apposées à quelque événement international..., il ne faudrait pas plus d'une semaine pour que la France entre en guerre avec tous les pays du reste de la Planète.... Jeanne d'Arc entendait des voix, Blanche Neige voyait des nains partout... Ségolène s'imagine au centre d'une conspiration universelle... Une bonne camomille ?????





C'est le propre de la paranoïa d'établir des relations entre des faits qui n'ont aucun lien. Dans ces "cambriolages" sans vols chez Mme Royal on note dans les communiqués et le gazettes qu'ils ont eu lieu AVANT ou APRÉS un moment particulier dans la vie politique de Mme Royal... On peut remarquer que quelque fait que ce soit -et même les 24 heures du Mans ou le passage à l'heure d'hiver- a TOUJOURS lieu AVANT ou APRÈS un événement politique dans la vie de Mme Royal....



Patrick Roy était sans doute un type très sympathique, bon instit, bon père et bon époux... , sa maladie a été cruelle et l'a emporté. il a fait preuve de courage. Il aimait le hard rock et sa ville de Denain. Requiescat in pace... Qu'il repose en paix... Mais ce qui lui a assuré la célébrité de ce député, élu en 2002, et les unes des médias papier, radio, télé... ce sont ses multiples interventions décoiffantes mais hors les règles depuis son banc du Palis Bourbon où il se rendait vêtu d'une veste rouge... Par la grâce de ces deux particularités - assez minables pour tout dire -, le député - lambda en réalité - devient une personnalité célébrée comme pas un député lambda comme lui ne l'a été depuis des années... Et encore?? À ses obsèques, 3000 personnes, toute la nomenklatura du PS ( mais pas seulement du PS ) en rangs serrés : Martine Aubry, première secrétaire, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemlée, Roselyne Bachelot, Laurent Fabius, Jean-Louis Borloo ou Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale. déclarant: « La République est en deuil. Elle a perdu un élu, un législateur, mais aussi un de ses hussards, toujours disponible pour défendre ses valeurs et son école ». Quelle drôle d'image que celle d'une république pleurnichant sur le sort de son symbole médiatique: une type en veste rouge qui "casse" ses collègues de l'opposition et les ministres itou, paisiblement installé, lui, à l'abri de ses confortables indemnités de fonction...

Les socialistes et autres bien pensants du genre Hessel devraient pouvoir m'expliquer... Y a un truc en effet que je pige pas... Depuis des semaines on nous rebat les oreilles avec la Meeerveilleuse ""Révolution"" arabe, ce Printemps des Peuples arabiques qui amènent à grand renfort de drapeaux et de sonneries de cors et de trompettes Joie, Paix et Prospérité, de l'autre côté de la Méditérranée ... Et nos ultimes Grrrands penseurs de a Gauche, de Ségolène à Emmanuel Todd., de Martine Aubry à Stéphane Hessel... entonnent de concert le cantique de la Victoire de la Lumière sur l'Ombre ( Ohhhh Saint-Jack Lang !!! ) . Or dans le même temps, les Tunisiens du crû, bon pied, bon oeil, au lieu de penser qu'enfin le Soleil va briller sur le Pays extirpé des affreuses griffes des anciens dictateurs et de leurs obligés, au lieu de penser que c'en sera fini de la misère que le Capitalisme post-colonial leur infligeait, au lieu de se retrousser les manches du burnous pour se mettre enfin au travail dans la Joie, la Paix et en vue de la Prospérité.... eh bien ces Tunisiens en pleine forme.... ils se carapatent, ils se tirent, ils fuient la douce Révolution et le Printemps beurré.... Et ils vont où.... vers ce pays honni de la Gauche, vomi par les Progressistes de Progrès, les Neuneus du Grand soir… Ils filent à tout berzingue vers ce pays soumis depuis 2007 sous le joug infernal d'un Président Sarkozy abominable, captateur des Libertés, assassin des Droits du Peuple, multiplicateur de chômage et de misère.... Il faudrait les prévenir ces braves gens ... Ne venez pas surtout pas en France!!!!.... La France, c'est l'Enfer... " Inferno" comme l'écrit Dante en Italie. C'est l'enfer de la Sarkozie, bien pire oui, oui, oui que l'Enfer vu par Sartre lui-même... Ici, hélas trois fois hélas, tout n'est que corruption, racisme, éthylisme, choucroute... Fuyez, Fuyez donc la France!!!! Restez en Tunisie, restez surtout en Italie... La France n'est plus celle de 89, mais celle du 45 fillette que les Français ont envie de vous foutre dans les fesses... pour vous éviter sans doute de vivre cet enfer des 35 heures, de la Sécurité Sociale, du RSA, des Allocations familiales, des congés payés… Je ne sais pas si je me serai fait comprendre.... Tant pis....

Quand on dépasse le grotesque... J'entendais MMe Bousquet parler non pas des "prostituées" mais des "personnes prostituées". C'est plus chic, et plus politiquement correct.... Mais que c'est culcul la Praline... Mme Bousquet et ses amis du rapport anti-sexuel font dans l'angélisme... Cette Bousquet là joue les Marthe Richard, qui elle au moins s'y connaissait pour avoir donné de son corps dans le métier: elle avait même été virée du bordel où elle travaillait, dénoncée par un soldat pour lui avoir transmis la syphilis et elle était fichée par la police (où elle était inscrite comme prostituée mineure le 21 août 1905).... Qu'après, elle ait voulu se venger... Ce n'est pas avec les 4 sous que va leur donner qui au fait ??? que les prostituées habituées à des gains important vont arrêter le tapin... Si la prostitution est "le plus vieux métier du monde", y a comme qui dirait quelque raison.... et ce n'est pas Mme Bousquet et sa rosse commission qui vont y mettre fin... Ces discussions sont dignes de babillages dans des sacristies..., des boutinages pour béguines....; des pêts de nonnes quoi...

D'abord merci à Justinien10 qui rappelle l' "Histoire de l'Afrique occidentale française", Cours moyen et supérieur, de H. Jaunet et J. Barry, éditions Fernand Nathan, 1952. un livre qui était utilisé dans les établissements scolaires. Et qui sape de tout fondement ce "Nos ancêtres les Gaulois" qui aurait été imposé aux jeunes autochtones. Quant à la rédaction d'un livre d'histoire commune... il commencerait assez tard. Car l'histoire de l'Afrique sous César ou sous Charlemagne, fût-elle riche et complexe, n'a pas donné lieu à beaucoup de témoignages ni de textes... Entre une civilisation de l'écrit comme la civilisation occidentale et une civilisation de l'oral comme l'a été pour l'essentiel l'Afrique jusqu'à la colonisation, il y a décalage. De même entre des civilisations qui ont bâti en pierre et en mortier et d'autres qui ne ressentaient pas ce besoin de laisser de traces monumentales et construisaient dans un éphémère, le plus souvent évanoui...

Rien ni personne n’empêche personne de célébrer Céline. Chez soi, chez des copains, dans un bistrot ou dans un claque, aux gogues… Mais l’idée que l’État, la France puisse “célébrer” ne fût-ce qu’un instant un type qui a écrit et qui a pensé : “Les juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides, des loupés tiraillés qui doivent disparaître. […] Dans l’élevage humain, ce ne sont, tout bluff à part, que bâtards gangréneux, ravageurs, pourrisseurs. Le juif n’a jamais été persécuté par les aryens. Il s’est persécuté lui-même. Il est le damné des tiraillements de sa viande d’hybride. » (L’École des cadavres, Paris, Denoël, 1938, p. 108). Ou bien qui a écrit: “« Je me sens très ami d’Hitler, très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères, qu’ils ont bien raison d’être racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est les Juifs et les francs-maçons. Que la guerre c’est la guerre des Juifs et des francs-maçons, que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir aux détrousseurs du ghetto. Que c’est la dégringolade au dernier cran de la dégueulasserie36. » (p. 151) Il ne suffit pas de dire : “Céline, quel admirâââble écrivain” , comme M.Henri Godard. Il faut lire ce qu’il a écrit.. Et c’étaient souvent des saloperies…. Tiens, essayez un truc, les thuriféraires de Céline. remplacez dans son texte le mot “Juif” par le mot “Rom”, ou “Arabe”, ou “Musulman” ou “Catholique” …. Et publiez… Le style, , aaaah ce style !!!!, n’aura pas changé….




Et puis un poème:


Paul-Jean Toulet

Ce n’est pas drôle de mourir
 Et d’aimer tant de choses :

La nuit bleue et les matins roses,


Les fruits lents à mûrir.



Ni que tourne en fumée

Mainte chose jadis aimée,

Tant de sources tarir...
 


Ô France, et vous Île de France,


Fleurs de pourpre, fruits d’or,

L’été lorsque tout dort,

Pas légers dans le corridor.


Le Gave où l’on allait nager
 Enfants sous l’arche fraîche


Et le verger rose de pêches...

Léon Bouzerand ( 1907-1972 ) : L'oeil photographe

Léon Bouzerand était un photographe. Trois livres ont déjà été publiés qui montrent quelques uns des milliers et milliers de clichés qu'il a pris tout au long de sa vie. Ces livres, on les trouve dans quelques librairies, à Cahors naturellement, où il a vécu, mais aussi à Paris, chez Touzot, 38 rue Saint Sulpice.






Dans ce Cahors d’un autre siècle où il est né en 1907, Léon Bouzerand était « comme un poisson dans l’eau ». Banale depuis Mao Tsé-Toung, l’expression l’aurait fait sourire mais ne lui aurait vraiment pas convenu. S’il était un adepte de l’aviron qu’il pratiquait sur le Lot, il détestait les baignades dans l’eau de la rivière, trop froide pour son épiderme. A Cahors, il se sentait parfaitement à l'aise.

Enfant de la vieille ville, né, rue Nationale, dans une famille implantée de longue date et appréciée, il connaissait tout le monde et tout le monde le connaissait. On le nommait d’ailleurs davantage sous son surnom amical de Toto, qu’il trouvait charmant et rigolo, que par son prénom, qu’il n’aimait guère, hérité de son arrière grand-père, huissier à Cahors dans les années 1800.



Au rugby, pratiqué au Lycée Gambetta, à l’athlétisme, au tennis ( vainqueur plusieurs fois du Tournois de Paris ), au ping-pong ( il fut champion des Pyrénées ), au billard, aux échecs (sport cérébral...) il était brillant et admiré. Il aurait volontiers persévéré sur le chemin du sport si un terrible accident de moto à vingt-et-un ans ne l’avait éloigné, un temps, des exercices trop physiques.

Rentré au bercail, retour de Paris et de l’Ecole nationale de photographie de la rue de Vaugirard, il devint, rue Foch, photographe installé. Mais il ne ratait aucune occasion pour aller sur le terrain fixer sur la pellicule les manifestations sportives qui se déroulaient au stade ou ailleurs. Sur la touche, on le voyait parfois, l’oeil toujours collé à l’objectif, renvoyer d’un coup de pied juste, un ballon égaré. On l’applaudissait.



Dans son exercice de la photographie, la pratique du sport le servait. Il savait au millième de seconde, quand déclencher l’obturateur. Il pressentait les actions des joueurs. En dix clichés, il saisissait l’essentiel d’un match et aucun moment dramatique ne lui échappait. Aujourd’hui pour trouver dix bonne images, les photographes en prennent cinq cents...



Equipé de son Leïca ou de son Rolleiflex, il aimait bien traverser Cahors ou parcourir les alentours pour aller capter ici une fête, des façades fleuries, un accident automobile spectaculaire, ailleurs une manifestationde planteurs de tabac ou une réunion politique... La pellicule n’était pas toujours terminée, alors, en revenant vers le magasin, là où l’oeil le portait, il prenait des images, des scènes de la vie quotidienne, des visages... « Je me rappelle, dit Jean-Louis Nespoulous, qui l’accompagnait parfois dans ces périples, qu’il lui arrivait d’ouvrir soudain la porte d’une boutique familière et d’un même coup de flasher, les commerçants amis dans leurs occupations . Tout le monde appréciait cette intrusion joyeuse et spontanée. « Ah, Toto, tu me donneras la photo ! ». C’était toute une ambiance. On l’aimait beaucoup car il était sympathique et il aimait beaucoup les gens. »




Photographe bien dans son élément, il percevait ce qui fait la vie, l’organisation intime et les mécanismes d’une cité comme Cahors. Une ville-témoin si l’on peut dire. Témoin d'un temps, d'une façon de vivre. C’est ce qui donne tant de valeur, artistique, historique, à ces images venues d’outre-temps. Elles restituent si superbement , comme sous la plume d’un grand écrivain ou d’un poète, les parfums et les musiques, les gestes et les traits à jamais disparus. JB










CAHORS, ANNÉES 50

Sur Cahors, les soixante dernières années ont passé comme un ouragan. Qui peut encore reconnaître, dans les vestiges qui nous sont restés, le tranquille chef lieu départemental du milieu du XXème siècle ? Qui peut retrouver, au long des rues, la ville de l’après-guerre dans les replis de sa mémoire urbaine? Que reste-t-il de ses atours concoctés à l’aube de la civilisation industrielle et si peu altérés encore à la mi-temps du siècle dernier?

Colonne vertébrale de la cité moderne, « cardo » Nord/Sud à la romaine, le boulevard Gambetta n’était, il y a moins de deux siècles, qu’un boulevard extérieur en terre battue tracé sur les décombres des fossés qui couraient le long des remparts médiévaux de la ville fortifiée. ( « Lou foussats » disait-on, avant-guerre, « les fossés »… Comme à Paris, « Avenue du Bois » pour « Avenue Foch » ). Hautes d’un étage, des terrasses, qui naquirent en lieu et place des murets, ont prospéré sous Louis-Philippe. Elles caractérisent toujours Cahors. L’avenue tout au long a conservé sa frondaison de platanes d’alors. Elle demeure l’axe vital de la préfecture du Lot. Ses vastes trottoirs, récemment, ont été amplifiés, élargis, magnifiés pour faciliter la circulation des chalands et l’installation d’accueillantes terrasses de cafés et de glaciers, des étals attirants. Une vitalité nouvelle s’est installée. Les boutiques ont absorbé et digéré tous les signaux de la modernité. Le verre et le plastique, l’acier et la lumière ont « rébiscoulé » les vitrines et les devantures.

Du haut au bas de la large avenue, désormais ponctuée par les logos de toutes les grandes marques nationales et internationales, on ne lit plus les noms du cru et les enseignes qui fleuraient bon l’ancien temps, comme : « Tout pour l’enfant », « Pinède, perruquier, coiffeur », « La tête de Bœuf » ( graines et tabacs ), « Aux 100 mille Paletots » ( tout près, rue Joffre ), « Blaviel », presqu’au pont Louis-Philippe, avec ses faïences inouïes… La borne Caltex où les fervents adeptes du Solex venaient faire le plein de leur réservoir a disparu. « Radio-platane » a perdu ses fidèles qui sans cesse refaisaient le match à l’angle de la rue Wilson. La jeunesse a cessé de « faire le boulevard » jusqu’à plus d’heure. On ne voit plus passer les défilés rythmés, joyeux et laïques des Fêtes de la Jeunesse, ni les monômes du bac, ni les processions d’enterrements avec leur corbillard tiré par de lourds percheron caparaçonnés tout en noir et précédées par le prêtre en soutane et surplis, ni les fanfares militaires des 11 novembre et du 14 juillet, ni le défilé nocturne de la Sainte-Barbe en hommage aux pompiers…




Les magasins, aux devantures rutilantes et parisianisées, étalent maintenant des noms que nul ne connaissait encore : Afflelou, Benneton, Nocibé… Oubliés « Conchon-Quinette », « Bédué-Caine » et « Clément Grandcourt »… Les grands cafés aux solides piliers - « le Tivoli », « le Bordeaux », « l’Industrie », « les Américains », « L’Alsace », le « Café concert Barreau » - avec leurs traditions bien ancrées et leurs habitués inamovibles - ont été débaptisés ou bien ont migré. Le « Grand Bazar Ladevèze » qui marquait l’angle de la rue Foch, a laissé la place au « Chantilly» avec sa terrasse où l’on papote. Un bar, « Le Duplex », animé et chaleureux, jouxte l’espace évanoui de « Midi-Caoutchouc », qui avait introduit à Cahors les plastiques et les polystyrènes. « L’Interlude », « Le Pub au Bureau » ont mis, ici, là, leur costume neuf à leur forme révisée XXIème siècle…



Cœur millénaire de la cité, la Place de la Cathédrale est devenue « Place Jean-Jacques Chapou » et en semaine, un parking encombré. Elle demeure néanmoins pour les Cadurciens la « Place du Marché ». Animée en toutes saisons tous les mercredi et tous les samedi elle se colore au printemps et l’été, de tomates, de tournesols ou de cerises… Sur ce forum, on entend beaucoup parler l’anglais, un peu le néerlandais, plus du tout le patois. La rue Nationale, jadis rue principale, est devenue plus fringante avec ses traiteurs, son bar à vin et sa caverne d’Ali Baba pour les épices lointaines et parfumées, son superbe fromager. Bien pourvue en magasins de vêtements féminins, la rue Saint-James, est devenue pimpante.


Sur les trois cinémas qui animaient les soirées cadurciennes d’avant la télévision, « le Quercy » seul reste ( pour le moment inchangé ) dans son costume post-moderne, très années 50. Anne Serres a quitté voilà peu son poste d’hôte chaleureux qu’avant elle son grand-père, Louis Rességuié, occupait à l’entrée du « Palais des Fêtes ». Chaque client reçu et salué affablement semblait son invité personnel au spectacle des stars. « L’ABC » – autrefois « L’Éden » - a multiplié par trois ses salles de projection et « le Palais des Fêtes » est devenu la maison de retraite « Orpéa ».


Le centre-ville était le coeur et le poumon de la vie commerciale. Tout y était rassemblé. Epiceries fournies et achalandées, magasins de jouets, marchands de meubles, quincailleries…ont paisiblement cédé le pas à d’autres commerces plus proches de la mode et du look ou bien à des succursales de banques. La périphérie, aux quatre points cardinaux, a attiré un maximum d’activités qui faisaient respirer la ville.

Adieu donc aux magasins et commerces d’un autre temps: les épiceries Deniau, Pechmalbec ; le charcutier Chadourne-Ville ; le maroquinier Rigal-Bédué ; le supermarché Printania ; les quincailleries Èche ou Breil ; les bijouteries Mandelli, Bouyssou. ( La maison Lagarde, toujours vivace, maintient la mémoire vivante ) Évanouies les chaussures Baillagou ; le magasin de jouets de M. Bonneville, place du Marché ; le bourrelier du boulevard avec sa machine à carder le crin qui étonnait les gamins; la mercerie-bonnèterie en gros de Charles Maratuech, à l’angle de la rue du Portail Alban, ouverte par son prédécesseur Maury, en 1848; l’épicerie « Les Coopérateurs » qui avaient pris la place de celle qui s’affichait « Au Planteur de Caïffa »… devenue magasin de meuble avec les Couderc, puis agence immobilière avec les Mouly ; les coiffeurs Ferré, Popovitch, Madame Douelle, puis Madame Marty, les meubles Bouzerand-Bernès, la pâtisserie Salabert autrefois « Pâtisserie suisse Lutzy » ; l’ opticien Contou ( Mais sur le boulevard le petit-fils Baron maintient la tradition lunetière de son grand-père ). Disparu le marchand d’articles de sports « Larrive, aîné » ; les parfumeries Bris, Pouly ( reprises par d’autres familles ) ; le magasin de décoration de Berthe Crassac – pianiste hyperdouée; la boutique de photographie de mon père Léon Bouzerand ( assisté de Mademoiselle Yvonne Teillard ) auquel avait succédé Jean-Louis Nespoulous ( toujours, et plus que jamais photographe d’art mais en étage )… Souvenir des marchands de radio Bénech et Mandon…Et de tant d’autres lieux comme l’hôtel des « Ambassadeurs », à côté du Tivoli, qui accueillait les personnalités et les fêtes chic ; « La Taverne » de Escorbiac et « Eskualduna » qui ouvraient leurs tables aux gourmets…



Les librairies ont subi de rudes assauts : disparue la maison Delsaud qui puisait ses racines sous Louis XIV, la maison Finaltéri en face du Lycée Clément Marot. La famille Gonthier qui maintenait la tradition des Girma-Ricard a quitté voilà longtemps la place et la boutique a maintenant changé de nature. Les Lagarde, père et fille, ont à côté de la pharmacie du grand-père, tenu bon la barre du père Francès d’abord cédée aux Dubois. « La Maison de la Presse », à côté de la Mairie, dès l’époque des Charvet avait beaucoup accru les linéaires de ses livres et continue; la rue Joffre a vu naître « Calligramme », et, rue Nationale, près de la place de la Bourse du Travail, une bouquiniste à fait longtemps le bonheur des fouineurs. Dans le quartier des Abattoirs, près de la rue André-Breton ( le poète et pape du surréalisme qui venait régulièrement en ces temps-là siroter son thé au « Tivoli ») un super-marché culturel Leclerc s’est ouvert. Dos à dos pratiquement avec la Médiathèque municipale. Cette version modernisée, informatisée, « dévédéisée » des bibliothèques d’autrefois a pris ici la forme d’un sarcophage bleuâtre enchemisant la vieille petite gare charmante qu’avait chantée Valéry Larbaud :

« Voyageuse ! ô cosmopolite à présent
Désaffectée, rangée, retirée des affaires.
Un peu en retrait de la voie,
Vieille et rose au milieu des miracles du matin,
Avec ta marquise inutile
Tu étends au soleil des collines ton quai vide » (…)


Le Lycée Gambetta, hérité des Jésuites, a perdu de sa superbe en devenant un collège mixte et le Lycée Clément- Marot, ouvert aux garçons, a raflé la mise. D’autres établissements scolaires et un lycée ont ouvert à Terre Rouge où un centre sportif attire tennismen, judokas et footballeurs. Non loin finalement du stade Lucien Desprat dont tous les dimanches le tambourinaïre, crieur public, annonçait le programme, au carrefour des rues les plus peuplées. Tandis que dans les rues passait le peillarot : « Pels de lebres, pels de lapins »…



Le tourbillon commercial s’est éclipsé vers Pradines, la Croix de Fer et les sorties nord ou sud, le long du Bartassec, à l’aplomb de La Chaumière. Tout à côté d’ installateurs de piscines, Leclerc, Carrefour, Intermarché, Lidl, Netto, Weldom, Décathlon, Go Sports, et quelques autres enseignes hyper-médiatisées pompent vers leurs gondoles et leurs caisses les Cadurciens et les Lotois qui viennent y emplir le coffre de leur voiture.



Sur les Allées Fénelon, la statue de Gambetta ne veille plus chaque Toussaint sur les Foires avec leur cortège de manèges, d’auto-tamponneuses qu’on appelait les chahut-cars, de chenilles endiablées ou de marchands de sucres d’orge. Un parking souterrain - dont la construction a permis de dévoiler les restes inattendus d’un gigantesque amphithéâtre gallo-romain - est venu se nicher sous les allées poudreuses et replantées de frais. Le kiosque à journaux de Ludo Rollés, aux céramiques colorées, reste fidèle au poste, devant la Bibliothèque Municipale, place François Mitterrand…




De ces années d’un autre siècle, le souvenir pâlit. Les générations passent, la mémoire les accompagne. A chacun ses dix ans ou ses vingt ans… Heureusement, pour les amoureux du passé, pour ceux dont la nostalgie est le péché mignon, des images photographiques ont fixé à jamais ces moments précieux et fugitifs. Léon Bouzerand, dans les dizaines de milliers de clichés qu’il a laissés, a su, à l’époque, noter d’un clic de son Rolleiflex ou de son Leïca, une attitude, une figure, un geste, une vitrine, une fête... Il a vu vivre un Cahors à la mi-temps de son propre siècle, encore plongé dans ses racines millénaires, mais s’ébrouant déjà dans les sillages de la Caravelle ( lancée par le cadurcien Georges Héreil ) et les prouesses du Capitole ( qu’empruntaient Maurice Faure, Bernard Pons, Jacques Chirac, Gaston Monnervillle… ). L’œil du photographe, historien du présent, a gardé la trace de cette période historique et banale. Comme beaucoup de contemporains, il a vu la ville changer de nature. Sous son regard, certaines de ces rues sont passées du Moyen-Age à la Vespa et au vélo Solex. Par le miracle de la photographie, par son talent de portraitiste et de paysagiste, avec sa tendresse, son humour, Léon Bouzerand ( que ses amis appelaient Toto ) nous rend ces métamorphoses palpables. Et voilà que revivent les monômes du Baccalauréat, les bals de la Préfecture, « l’Eldorado » ou « le Tic-Tac », les retours victorieux et bruyants des rugbymen, champions de France. Voilà Edith Piaf, De Gaulle, « Cahors-Mundi »… Des pans entiers de notre histoire, petite et grande, surgissent. Laissons-nous entraîner par ce retour sur image. Nous-nous y retrouvons si bien.

JB, Paris, Pradines.








VOIR AUSSI :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Bouzerand

http://www.quercy.net/photographes/leonbouzerand.html

http://www.luminous-lint.com/app/home/?action=ACT_SING_PH&p1=Leon__Bouzerand&p2=A





Ossip Zadkine a côté de sa "Pieta" (inachevée) photographié en 1957 aux Arques (Lot)

Éva Jospin : Une forêt, des forêts

Voilà un an et demi, Éva Jospin dévoilait le projet créatif qu'elle portait dans le secret de son atelier: une forêt. Elle déployait sa vision, sa conception, sa ré-invention de la forêt dans toute la richesse écologique, sentimentale, artistique, mythologique… de ce mot tellement porteur de sens. Dans cet esprit, Éva Jospin mettait déjà à sa disposition une technique virtuose tout à fait personnelle appliquée à un médium d'exception : le carton ondulé.



Découpée, effilée, tailladée, écrasée, rognée, grattée, contre-collée, superposée… cette matière première monochrome et banale se plie à toutes les volontés de l'artiste. Elle est malléable, taillable et corvéable à merci, pour satisfaire à mille et une intentions formelles. Avec un matériau primaire, originel, « un », l'artiste, démiurge, fait exploser la multiplicité des expressions : troncs d'arbre, branchage, lianes, feuilles, herbes, mousses, fleurs, rochers… mais aussi, qui sait, des visages et des corps de lutins tapis dans les buissons. Tout est possible.






A la Galerie « Pièce unique » à Saint-Germain-des-Près, ou plutôt dans les deux galeries « Pièce unique », l'aînée, rue Jacques Callot et sa cadette, « Variations », à quelques dizaines de mètres, rue Mazarine, Éva Jospin donne - jusqu'au 5 juin-, toute sa mesure. Les deux espaces différents et complémentaires lui offrent la possibilité d'exprimer son inventivité. Aussi bien dans de grands paysages denses et subtils que dans des pièces plus petites, fragments, approches, zooms…



Dans son « Détails de forêt », qui s'installe en majesté sur 242 x 300 x 56 cm, la mise à l'épreuve et le travail intensifs des panneaux de cartonnage brut permettent des folies et toutes les exubérances. Mais contenues dans un ensemble ordonné et éloquent. La grande pièce en vitrine de la galerie de la rue Jacques Callot, vibre ainsi avec les variations de l'éclairage qu'elle reçoit qui lui font vivre au fil des minutes d'observations toutes les heures et toutes les impressions de la journée, des saisons et même des siècles. Il suffit, si l'on veut bien, de se laisser porter, capter, emporter par le spectacle fabuleux qui est offert. Fabuleux oui, car l'image en relief que l'on reçoit évoque aussi richement Brocéliande que l'Amazonie. Vertiges des mythes, de l'histoire, de la géographie… On peut alors, dans la contemplation, se retrouver au pays de Max Ernst ou chez Caspar David Friedrich, respirer dans des environnements à la William Blake ou Gustave Doré…



Le travail d'Éva Jospin a ceci d'extraordinaire et d'intéressant qu'en fonction de votre humeur, de votre tempérament ou de votre culture, il peut vous transporter vers tous les rivages virtuels de la mémoire, de l'imagination ou de la connaissance. Bienvenue, pourquoi refuser le voyage, au royaume des fées, au château mystérieux de « La Belle et la Bête » de Germaine de Beaumont, tel que l'a immortalisé Jean Cocteau.Le réel derrière le miroir… Polysémiques, les forêts d'Éva Jospin ouvrent les portes du rêve. Mais aussi de la vie.



Mais il y a autre chose encore. Autre chose en effet que l'on découvre dans les petites caissettes sous verre où Éva Jospin a décliné des éléments singuliers de ses forêts. En s'appliquant à développer sous des angles divers et dans des cadrages étudiés des moments spatio-temporels de son Grand Oeuvre forestier, l'artiste trouve des formules, des agencements de son vocabulaire, qui rapprochent son travail de celui d'artistes accomplis de l'abstraction. Chez Éva Jospin, on navigue ainsi, à volonté, de certaines œuvres que l'on pourrait dire empreintes d'un surréalisme enchanteur à d'autres qui sont des espaces – à trois dimensions - où seule la texture invite à fait texte, à faire sens. Rappelons Pierre Soulages qui a coutume de dire : « L'œuvre d'art est objet sur lequel les sens viennent se faire et se défaire ». Le regardeur a toujours le dernier mot.

Jacques Bouzerand

Biennale de Venise


Eva Jospin
in "Round the Clock" curated by Martina Cavallarin
(collateral event of the 54th Biennal of Venice)
at Spazio Thetis - Arsenale Novissimo
From June 4 to October 30
Opening: June 1st at 12 am

Cyrille André- Marcello Cinque - Eva Jospin
in "L'Apparence de l'Art - L'Art de l'Apparence" curated by Michel Harcourt
Fondamenta delle Zattere 51
(between Punta della Dogana and Magazzini del Sale)
From June 2 to October 24
Opening: June 1st from 5pm to 9 pm








artprice






Quelques textes épars...



Si l'on veut rester calme on est abasourdi par les interdictions qui se multiplient autour des problèmes de société. Au "pays de Voltaire" rénové par le "politiquement correct"... un Usbek ou un Rica d'aujourd'hui, les Persans de Montesquieu ) en auraient à raconter. Et d'abord que dans ce pays il est interdit de "voir" la couleur d'une peau. Interdit de mentionner la teinte d'un visage. Ce serait une faute lourde. Léopold Sedar Senghor qui faisait, avec Césaire, du concept de la Négritude "la négation de la négation de l'homme noir ". devrait se coller du sparadrap sur les lèvres et fourrer sa plume dans son plumier. Il n'y a plus d'"Homme noir"... Et du coup, il n'y a plus d'"Homme blanc", il n' y a que du non-dit... Tout ressemble à tout, tous ressemblent à tous.. Les identités sont perdues, évacuées, niées, fondues dans la grisaille des matricules. M. N°27, M. N°356, M. N° 7658... sont tous, par décret, d'excellents footballeurs... et de formidables philosophes...



Ce ne sont pas les années Mitterrand que l'on peut redouter. Elles sont derrière nous et François Mitterrand, qui au fond était un homme de droite, n'a pas trop amoché la machine gaullienne ( contrairement à ses imprécations du coup d'état permanent; il a chaussé les pantoufles du général ). Ce que je crains bien d'avantage, ce sont les émules actuels de Mitterrand. Des émules sans culture et sans histoire, babillant un discours idéologique de benet comme les Montebourg, Aubry, Hamon, Peillon, Royal... Ma remarque sur les pâles émules de Mitterrand ne pouvait, on s'en doute, pas retenir VGE, ni Chirac ( quoique?? ), ni Sarkozy... Elle valait pour la suite des événements à craindre si la gauche prenait le pouvoir. Quant à la Culture de nos gouvernants actuels, je ne dirai certes pas qu'elle est du même tonneau que celle d'un Mitterrand. Mais leur conservatisme fondamental les préserve de la tentation idéologique et du fantasme de Robespierre. Rappelez vous Quilès à Rennes : "Il ne faut pas dire que des têtes vont tomber... Il faut dire lesquelles... " Rappelez vous Peillon, voyez le Montebourg... Écoutez, si vous en avez le courage, le Savonarole Hamon et sa Mère fouettarde Aubry... Brrrrrr !!!!

Comment au pays de Voltaire et de Montesquieu, de Roland Barthes et de Philippe Muray des gens - des électeurs -peuvent-ils écouter, entendre, croire... des têtes creuses, des calebasses avec juste un petit pois.... et en faire des phares de Pensée. On est dans l'illusion la plus complète. Voilà des sportifs; Cantona, Noah, Thuram..., des chanteurs: Cali, Lavillier, Grand corps malade, Noah ( tiens le revoilou ) ... et d'autres hurleurs ou hurleuses... comme l'insupportable Diam's portés aux nues et transformés en donneurs universel de leçons. Ces "phares" - lampes de poche au plus - ont tout juste un niveau d'instruction et de culture de comptoir du Café du Commerce de Champigny... Ils prétendent dicter des règles de conduite, expliquer la Politique, la vie en société... Leurs bavardages autour d'un expresso, d'un whisky ou d'un joint deviennent pour des écervelés des paroles d'une Évangile plus nocive qu'un lavage de cerveau...Sans être Miss Marple, je pense que le/ la cambrioleur/se cherchait de l'argent liquide et donc a fouillé l'appartement et vidé les tiroirs pour trouver des billets. N'en trouvant pas il/elle est parti/e . C'est ce qui se passe dans une grande quantité de cambriolages où ne manquent que les quelques billets que le/la cambrioleur/se a pu dénicher.... Il faut demander ce qu'ils en pensent - de la technique, je veux dire- à Xavier Raufer ou à Alain Bauer... Ou à n'importe quel policier....Et lur demander, par exemple, combien d'appartements, situés dans le secteur, avec porte-fenetre donnant sur un jardinet et donc facilement accessibles ont été comme celui de Mme Royal "visités"... Question d'évidence que tout être sensé peut/doit se poser... Pensez-vous, selon Mme Royal, son cas n'est pas aussi banal: pour elle, vol - sans vol - est une «une tentative intolérable» pour la «déstabiliser à un moment important». Ségolène Royal a souhaité jeudi que la suspecte «soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme» et qui «est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité». Il y aurait eu, donc, des commanditaires....Et une sorte de complot international... Bon. Imaginons maintenant Mme Royal devenue par quelque Miracle, Présidente de notre République... Avec de tels raisonnements, des suspicions aussi incroyables apposées à quelque événement international..., il ne faudrait pas plus d'une semaine pour que la France entre en guerre avec tous les pays du reste de la Planète.... Jeanne d'Arc entendait des voix, Blanche Neige voyait des nains partout... Ségolène s'imagine au centre d'une conspiration universelle... Une bonne camomille ?????




Eh bien je ne te suis pas reconnaissant. Je viens de passer 52 minutes 15 secondes devant ce bullshit de l'argent-dette... Plus nunuche et plus idéologique tu meurs.. Tellement mal informé qu'on n'y parle ni de Bretton-Woods, ni de l'€, ni de la Banque centrale européenne... Tellement, que ce film pour débiles genre autodidactes semble "vachement intelligent" alors qu'il débite des sornettes ou enfile des perles sur un ton sentencieux. Eh bien oui on le sait que le capitalisme a été rendu possible grâce au débridage de l'argent par le système bancaire et le crédit... C'est même ça, le crédit, qui a changé le monde qui a créé par exemple les chemins de fer et les industries, qui a permis de faire de Paris, cloaque infâme avec quelques monuments la superbe ville d'Hausmann... Exemples seulement... Il y en aurait des millions et bien plus parlants. En face de ces réalisations extraordinaires de l'esprit humain et du travail des hommes, les film nunuche nous propose quoi ??? le troc... le SEL... Ca va quand on a des poules dans son jardins et un pois chiche à la place du cerveau.... Bref je ne vais pas m'attarder.... Pour conclure, car j'aiautre chose à faire que d'essayer de convaincre des gens qui ont si peu de références, je dirai simplement que le capitalisme - que ce film nocif et bête combat sans le dire- que le capitalisme... ça fonctionne et ça fait tourner le Monde. Avec des drames, certes, avec des erreurs, j'en conviens... Mais ayant bien réflêchi à tout ça je dirais - paraphrasant Churchill à propos de la Démocratie- : Le capitalisme est le pire des systèmes à l'exception de tous les autres. Bye...

Et, pour l'Histoire, il faut rappeler que ces "Diamants de Bokassa " offerts à Giscard, n'étaient en réalité que que quelques mini brillants sans valeur offerts par le pseudo Empereur auto-proclamé. Ce que sachant les activateurs de "Journalistes d'investigation", comme Roland Dumas et quelques autres ont "confié", "de source sure" aux "Plenels" de l'époqie qui en ont fait leurs choux gras... Mais le mot "Diamant" ça excite tellement le peuple crédule que l'argument a porté au delà même de leurs espoirs... Et que, aidé par un Jacques Chirac ravi , l'anti-giscardisme de gauche et de droite unis ont réussi le coup faramineux de faire élire, grâce à ce coup, un François Mitterrand épanoui et rigolard sous cape à la Présidence de la R&publique. C'est un des plus jolies arnaques du XXème siècle.. ( Cela dit Mitterrand a été un assez bon président, au moins pendant quelques années. Quand il a - en 83- corrigé le tir d'un socialisme imbécile pour ramener sa politique vers plus de raison et quand il est entré dans le jeu sournois d'une alliance objective avec le patronat. C'était un peu tard pour ramener la France sur la voie du progrès et du développement économique... Hélas ! Mais Mitterrand nous aura bien fait rigoler. Ayant discuté avec lui en toute liberté et en tête à tête, j'ai eu à cette occasion, l'avantage de constater sa parfaite lucidité et son cynisme de bon aloi.. )

Nicolas 2 était russe. C'est louche Non??? Déjà le prénom??? Mais le "Pont", le pont Alexandre III.... C'est pas loin de l"Assemblée Nationale.... C'est juste entre l'Élysée et Matignon... Tu vois ce que je veux dire... Je n'insiste pas.. Car, tu sais, entre Nicolas 2 et Alexandre 3 il y avait un lien de parenté... Et l'église russe de la rue Daru... Tu y as pensé?? La rue Daru, c'est dans le 8ème arrondissement, comme l'Élysée et... comme le Ministère de l'Intérieur... Je ne te fais pas de dessin...Clairement Paris est envahi par la Russie et surtout par... ( je n'ose plus écrire, de crainte d'être envoyé au Goulag ) Salut et fraternité...

Un " journaliste d'investigation" ( comme si enquêter, investiguer, chercher des scoops, n'était pas aussi, comme celle d'informer, de clarifier, d'expliquer...le propre de tout journaliste !!! ), muni, le plus souvent d'une carte de presse, et qui se croit investi d'une mission supérieure : celle de faire "sortir" des "affaires". Cette conception ( étroitement verrouillée ) de la mission de journaliste - qui est aussi - moins verrouillée et moins paranoïde - celle des autres journalistes moins illuminés de l'intérieur autorise le " journaliste d'investigation " à aller chercher auprès d'informateurs ( qui le plus naturellement se servent de leur surface médiatique et qui leur ont fait savoir qu'ils avaient quelque chose qui pourrait les intéresser)... les paquets d'informations que ceux-ci veulent bien leur fournir. Avocats, magistrats, personnel politique ou des affaires - au sens business - figurent au premier rang des ces "informateurs" qui sont en réalité des acteurs cachés masqués de l'actualité. Leurs informations vont pouvoir casser un ennemi, aider un ami ou eux-mêmes. Et le " journaliste d'investigation un porte-coton…

Je suis loin d'approuver, s'il existe, l'espionnage de journalistes... J'ai moi-même été mis sur écoutes du temps de François Mitterrand dans l'Affaire des écoutes de l'Élysée... Je ne l'ai su, d'ailleurs, que plus tard en lisant les ouvrages consacrés à ce brigandage de pieds nickelés bien et haut-placés. Mais entre nous les journalistes d'aujourd'hui qui se font écouter, ces James Bond du Mac-Intosh, sont de vrais amateurs et de grands nigauds... Ils appellent leurs "informateurs" depuis leur portable ou leur bureau ??? ( Deep Throat aurait blêmi en son temps de tant de niaiserie. Ils conserveraient sur leur bureau ( et non dans un coffre fermé ) les éléments de leurs enquêtes... Il laisseraient leurs ordinateurs portables à disposition des visiteurs de leur canard ??? Ils n'auraient pas les moyens de s'acheter un téléphone portable à carte ( intraçable ) ??? Ils ne lisent jamais de polars ??? Ils ne savent pas que laisser des éléments d'enquête à portée de main de tout un chacun constitue, à la limite, une incitation au chapardage ??? Mais au fond d'eux-mêmes ils pourraient être ravis de se voir accrocher au front une médaille de "L'espionné ". Ca fait chic sur un CV de journaliste "d'investigation". Et ça ne coûte pas très cher... Et si c'étaient eux les Pieds-Nickelés ???

Mais les vérités qui font mal, ce n'est pas aux " humoristes " de les dire ( surtout quand ce ne sont pas de bons humoristes et que ces mecs ne font rire qu'eux mêmes et leurs affidés ) Surtout quand ils essaient de transformer les hommes politiques en pitres ( Pourquoi disent-ils que Borloo est un poivrot alors que c'est archi faux, pourquoi parlent-ils de la "petite" taille de Nicolas Sarkozy alors que la taille d'un individu n'a pas d'importance sur sa politique ( voir Napoléon ou Louis XIV... ), pourquoi cette hargne terrible et ces mots dégueulasses...? qui sont des arguments et des crachats venus de l'extrême droite... que les prétendus hommes de gauches approuvent ? (les hommes de gauche que je respecte infiniment quand ce sont de vrais démocrates et républicains ) . Les vérités qui font mal, c'est aux journalistes de les dire ( et ils le font quand ils révèlent des vérités vraies...), c'est aux Politiques de l'opposition ( quand celle-ci est respectable et respectueuse et utilise de vrais arguments ( Rocard, Hollande... ) et non - comme ces pseudo humoristes des caricatures éhontées... qui ne dévalorisent qu'eux mêmes..




Comment au pays de Voltaire et de Montesquieu, de Roland Barthes et de Philippe Muray des gens - des électeurs -peuvent-ils écouter, entendre, croire... des têtes creuses, des calebasses avec juste un petit pois.... et en faire des phares de Pensée. On est dans l'illusion la plus complète. Voilà des sportifs; Cantona, Noah, Thuram..., des chanteurs: Cali, Lavillier, Grand corps malade, Noah ( tiens le revoilou ) ... et d'autres hurleurs ou hurleuses... comme l'insupportable Diam's portés aux nues et transformés en donneurs universel de leçons. Ces "phares" - lampes de poche au plus - ont tout juste un niveau d'instruction et de culture de comptoir du Café du Commerce de Champigny... Ils prétendent dicter des règles de conduite, expliquer la Politique, la vie en société... Leurs bavardages autour d'un expresso, d'un whisky ou d'un joint deviennent pour des écervelés des paroles d'une Évangile plus nocive qu'un lavage de cerveau...Sans être Miss Marple, je pense que le/ la cambrioleur/se cherchait de l'argent liquide et donc a fouillé l'appartement et vidé les tiroirs pour trouver des billets. N'en trouvant pas il/elle est parti/e . C'est ce qui se passe dans une grande quantité de cambriolages où ne manquent que les quelques billets que le/la cambrioleur/se a pu dénicher.... Il faut demander ce qu'ils en pensent - de la technique, je veux dire- à Xavier Raufer ou à Alain Bauer... Ou à n'importe quel policier....Et lur demander, par exemple, combien d'appartements, situés dans le secteur, avec porte-fenetre donnant sur un jardinet et donc facilement accessibles ont été comme celui de Mme Royal "visités"... Question d'évidence que tout être sensé peut/doit se poser... Pensez-vous, selon Mme Royal, son cas n'est pas aussi banal: pour elle, vol - sans vol - est une «une tentative intolérable» pour la «déstabiliser à un moment important». Ségolène Royal a souhaité jeudi que la suspecte «soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme» et qui «est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité». Il y aurait eu, donc, des commanditaires....Et une sorte de complot international... Bon. Imaginons maintenant Mme Royal devenue par quelque Miracle, Présidente de notre République... Avec de tels raisonnements, des suspicions aussi incroyables apposées à quelque événement international..., il ne faudrait pas plus d'une semaine pour que la France entre en guerre avec tous les pays du reste de la Planète.... Jeanne d'Arc entendait des voix, Blanche Neige voyait des nains partout... Ségolène s'imagine au centre d'une conspiration universelle... Une bonne camomille ?????





C'est le propre de la paranoïa d'établir des relations entre des faits qui n'ont aucun lien. Dans ces "cambriolages" sans vols chez Mme Royal on note dans les communiqués et le gazettes qu'ils ont eu lieu AVANT ou APRÉS un moment particulier dans la vie politique de Mme Royal... On peut remarquer que quelque fait que ce soit -et même les 24 heures du Mans ou le passage à l'heure d'hiver- a TOUJOURS lieu AVANT ou APRÈS un événement politique dans la vie de Mme Royal....



Patrick Roy était sans doute un type très sympathique, bon instit, bon père et bon époux... , sa maladie a été cruelle et l'a emporté. il a fait preuve de courage. Il aimait le hard rock et sa ville de Denain. Requiescat in pace... Qu'il repose en paix... Mais ce qui lui a assuré la célébrité de ce député, élu en 2002, et les unes des médias papier, radio, télé... ce sont ses multiples interventions décoiffantes mais hors les règles depuis son banc du Palis Bourbon où il se rendait vêtu d'une veste rouge... Par la grâce de ces deux particularités - assez minables pour tout dire -, le député - lambda en réalité - devient une personnalité célébrée comme pas un député lambda comme lui ne l'a été depuis des années... Et encore?? À ses obsèques, 3000 personnes, toute la nomenklatura du PS ( mais pas seulement du PS ) en rangs serrés : Martine Aubry, première secrétaire, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemlée, Roselyne Bachelot, Laurent Fabius, Jean-Louis Borloo ou Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale. déclarant: « La République est en deuil. Elle a perdu un élu, un législateur, mais aussi un de ses hussards, toujours disponible pour défendre ses valeurs et son école ». Quelle drôle d'image que celle d'une république pleurnichant sur le sort de son symbole médiatique: une type en veste rouge qui "casse" ses collègues de l'opposition et les ministres itou, paisiblement installé, lui, à l'abri de ses confortables indemnités de fonction...

Les socialistes et autres bien pensants du genre Hessel devraient pouvoir m'expliquer... Y a un truc en effet que je pige pas... Depuis des semaines on nous rebat les oreilles avec la Meeerveilleuse ""Révolution"" arabe, ce Printemps des Peuples arabiques qui amènent à grand renfort de drapeaux et de sonneries de cors et de trompettes Joie, Paix et Prospérité, de l'autre côté de la Méditérranée ... Et nos ultimes Grrrands penseurs de a Gauche, de Ségolène à Emmanuel Todd., de Martine Aubry à Stéphane Hessel... entonnent de concert le cantique de la Victoire de la Lumière sur l'Ombre ( Ohhhh Saint-Jack Lang !!! ) . Or dans le même temps, les Tunisiens du crû, bon pied, bon oeil, au lieu de penser qu'enfin le Soleil va briller sur le Pays extirpé des affreuses griffes des anciens dictateurs et de leurs obligés, au lieu de penser que c'en sera fini de la misère que le Capitalisme post-colonial leur infligeait, au lieu de se retrousser les manches du burnous pour se mettre enfin au travail dans la Joie, la Paix et en vue de la Prospérité.... eh bien ces Tunisiens en pleine forme.... ils se carapatent, ils se tirent, ils fuient la douce Révolution et le Printemps beurré.... Et ils vont où.... vers ce pays honni de la Gauche, vomi par les Progressistes de Progrès, les Neuneus du Grand soir… Ils filent à tout berzingue vers ce pays soumis depuis 2007 sous le joug infernal d'un Président Sarkozy abominable, captateur des Libertés, assassin des Droits du Peuple, multiplicateur de chômage et de misère.... Il faudrait les prévenir ces braves gens ... Ne venez pas surtout pas en France!!!!.... La France, c'est l'Enfer... " Inferno" comme l'écrit Dante en Italie. C'est l'enfer de la Sarkozie, bien pire oui, oui, oui que l'Enfer vu par Sartre lui-même... Ici, hélas trois fois hélas, tout n'est que corruption, racisme, éthylisme, choucroute... Fuyez, Fuyez donc la France!!!! Restez en Tunisie, restez surtout en Italie... La France n'est plus celle de 89, mais celle du 45 fillette que les Français ont envie de vous foutre dans les fesses... pour vous éviter sans doute de vivre cet enfer des 35 heures, de la Sécurité Sociale, du RSA, des Allocations familiales, des congés payés… Je ne sais pas si je me serai fait comprendre.... Tant pis....

Quand on dépasse le grotesque... J'entendais MMe Bousquet parler non pas des "prostituées" mais des "personnes prostituées". C'est plus chic, et plus politiquement correct.... Mais que c'est culcul la Praline... Mme Bousquet et ses amis du rapport anti-sexuel font dans l'angélisme... Cette Bousquet là joue les Marthe Richard, qui elle au moins s'y connaissait pour avoir donné de son corps dans le métier: elle avait même été virée du bordel où elle travaillait, dénoncée par un soldat pour lui avoir transmis la syphilis et elle était fichée par la police (où elle était inscrite comme prostituée mineure le 21 août 1905).... Qu'après, elle ait voulu se venger... Ce n'est pas avec les 4 sous que va leur donner qui au fait ??? que les prostituées habituées à des gains important vont arrêter le tapin... Si la prostitution est "le plus vieux métier du monde", y a comme qui dirait quelque raison.... et ce n'est pas Mme Bousquet et sa rosse commission qui vont y mettre fin... Ces discussions sont dignes de babillages dans des sacristies..., des boutinages pour béguines....; des pêts de nonnes quoi...

D'abord merci à Justinien10 qui rappelle l' "Histoire de l'Afrique occidentale française", Cours moyen et supérieur, de H. Jaunet et J. Barry, éditions Fernand Nathan, 1952. un livre qui était utilisé dans les établissements scolaires. Et qui sape de tout fondement ce "Nos ancêtres les Gaulois" qui aurait été imposé aux jeunes autochtones. Quant à la rédaction d'un livre d'histoire commune... il commencerait assez tard. Car l'histoire de l'Afrique sous César ou sous Charlemagne, fût-elle riche et complexe, n'a pas donné lieu à beaucoup de témoignages ni de textes... Entre une civilisation de l'écrit comme la civilisation occidentale et une civilisation de l'oral comme l'a été pour l'essentiel l'Afrique jusqu'à la colonisation, il y a décalage. De même entre des civilisations qui ont bâti en pierre et en mortier et d'autres qui ne ressentaient pas ce besoin de laisser de traces monumentales et construisaient dans un éphémère, le plus souvent évanoui...

Rien ni personne n’empêche personne de célébrer Céline. Chez soi, chez des copains, dans un bistrot ou dans un claque, aux gogues… Mais l’idée que l’État, la France puisse “célébrer” ne fût-ce qu’un instant un type qui a écrit et qui a pensé : “Les juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides, des loupés tiraillés qui doivent disparaître. […] Dans l’élevage humain, ce ne sont, tout bluff à part, que bâtards gangréneux, ravageurs, pourrisseurs. Le juif n’a jamais été persécuté par les aryens. Il s’est persécuté lui-même. Il est le damné des tiraillements de sa viande d’hybride. » (L’École des cadavres, Paris, Denoël, 1938, p. 108). Ou bien qui a écrit: “« Je me sens très ami d’Hitler, très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères, qu’ils ont bien raison d’être racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est les Juifs et les francs-maçons. Que la guerre c’est la guerre des Juifs et des francs-maçons, que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir aux détrousseurs du ghetto. Que c’est la dégringolade au dernier cran de la dégueulasserie36. » (p. 151) Il ne suffit pas de dire : “Céline, quel admirâââble écrivain” , comme M.Henri Godard. Il faut lire ce qu’il a écrit.. Et c’étaient souvent des saloperies…. Tiens, essayez un truc, les thuriféraires de Céline. remplacez dans son texte le mot “Juif” par le mot “Rom”, ou “Arabe”, ou “Musulman” ou “Catholique” …. Et publiez… Le style, , aaaah ce style !!!!, n’aura pas changé….




Et puis un poème:


Paul-Jean Toulet

Ce n’est pas drôle de mourir
 Et d’aimer tant de choses :

La nuit bleue et les matins roses,


Les fruits lents à mûrir.



Ni que tourne en fumée

Mainte chose jadis aimée,

Tant de sources tarir...
 


Ô France, et vous Île de France,


Fleurs de pourpre, fruits d’or,

L’été lorsque tout dort,

Pas légers dans le corridor.


Le Gave où l’on allait nager
 Enfants sous l’arche fraîche


Et le verger rose de pêches...

Olivier Chevrillon : Portrait d'un gentilhomme d'aujourd'hui

Il est toujours passionnant de lire un récit de voyage. D’en percevoir les traverses, d’en sourcer les bifurcations, d’y saisir les surprises de la nécessité et celles du hasard… En quelque 160 pages, aux Èditions de Fallois, Olivier Chevrillon raconte son propre parcours d’énarque pas comme les autres. À vingt ans, ce neveu de l’écrivain André Chevrillon de l’Académie française, petit neveu du philosophe et historien Hippolyte Taine, fils de Louis, Ingénieur des Mines et de son épouse Hedwige, née Noetinger et de vingt-quatre ans sa cadette, est reçu à l’ENA. Voilà bien une entrée dans la vie parfaitement convenable pour ce jeune homme bien élevé et éduqué dans les normes de la haute bourgeoisie française. Il sort de l’École des élites, dans la botte, au Conseil d’État. 20 sur 20 pour les débuts.

Son trajet ensuite est celui d’un haut-fonctionnaire - parfois hors les rails - qui réussit en une trentaine d’années de carrière à vivre un riche éventail d’existences multiples et créatives. Il contribue ainsi, dans l’État au guidage de l’inéluctable mouvement de la décolonisation ; il est partie prenante des deux grandes mouvements de pensée et d’action du demi siècle : « Esprit », « Le Club Jean-Moulin » ; il lance les deux principaux newsmagazines français : « L’Express », « Le Point » ; il donne un coup de fouet aux « Musées de France »… Toute une histoire.


Flash back. Pendant ses années de faculté, à la Catho, Olivier Chevrillon, né en 1929, croise dans le syndicalisme étudiant Michel Rocard, Jean-Marie Le Pen, Georges Suffert. Ce dernier devenu son ami, lui fait découvrir le groupe « Esprit » d’Emmanuel Mounier, mais aussi de Paul Ricoeur, Henri-Irénée Marrou, Albert Béguin… Toute sa pensée philosophique et sociale en sera profondément marquée. Son démarrage professionnel aussi. C’est Jean-Marie Domenach, rédacteur en chef d’ « Esprit » et Simon Nora, conseiller de Mendès-France, qui le recommandent au nouveau ministre Alain Savary, chargé du Maroc et de la Tunisie. Il entre à son cabinet. Y travaille. Et démissionnera avec son patron lors de l’idiote interception aérienne de Ben Bella le 22 octobre 1956.

Ses amis d’ « Esprit », Joseph Rovan, Jean Ripert, Michel Crozier, Paul Lemerle, Georges Suffert, l’entrainent au « Club Jean Moulin » à l’invitation de Stéphane Hessel. Le « Club Jean Moulin », il faut se le rappeler, est ce laboratoire d’idées, créé en 1958 par Stéphane Hessel et Daniel Cordier, qui s’efforce d’imaginer une modernisation de la démocratie qui ferait la part belle à la compétence technique. C’est un creuset politique - de centre gauche - qui tend à fusionner le rationnel des savoirs avec les idéaux de la politique. Au civil et dans l’action, Olivier Chevrillon est alors l’adjoint de Jean-Pierre Dannaud au Ministère de la Coopération alors que la décolonisation de l’Afrique lancée par le général De Gaulle entre dans sa phase la plus active.


Mais en 1965, titillé par l’action politique, Olivier Chevrillon se lance dans l’aventure « M.X », alias Gaston Defferre, une opération imaginée par Simon Nora et JJSS pour promouvoir le maire de Marseille, homme de gauche modéré, à la candidature suprême contre le général De Gaulle. Il se met alors en congé du Conseil d’État pour piloter la campagne auprès de ses deux principaux artisans. Le projet « M.X », barré par le PCF, la SFIO, le MRP fait long feu. De Gaulle est réélu. Entracte.

Après l’Égypte où il se marie, l’Afrique qu’il sillonne pour son travail, Olivier Chevrillon va découvrir la nouvelle Amérique. En 1967-68, il parcourt les Etats-Unis, de Harvard à Palo Alto, de Santa Monica, à Monterey où il s’initie au maniement du PPBS, le Planning, programming and budgeting system, la dernière méthode de gestion publique, contestable dans les excès qu’elle génère. Armé de ces divers bagages et de ses expériences, Olivier Chevrillon - qui a participé avec Michel Albert à la rédaction de l’important best-seller de Jean-Jacques Servan-Schreiber « Le défi américain » - refuse à son retour au pays la proposition qui lui est faite de devenir directeur de la Fonction publique. Il décide d’embarquer sur le navire amiral de JJSS, « L’Express ».

Le brillant et fougueux Jean-Jacques veut alors transformer son hebdomadaire en un newsmagazine, non-engagé, non-partisan, distant des lourdeurs politiciennes, dans la ligne élégante de « Time » ou de « Newsweek ». Chevrillon s’y implique à plein du côté de la gestion, avec Pierre Barret et Dominique Ferry. Avec Françoise Giroud, bras droit, plume et cœur de JJSS bien sûr. Et, aussi, l’impeccable équipe de rédaction, que constituent les Imbert, Suffert, Duquesne, Faust, Franc, Billard, Trinchet… Le succès est au rendez-vous. Hélas, vite happé par les démons de la politique, JJSS, déjà brillamment élu « député de Lorraine », veut aller défier Jacques Chaban-Delmas dans son fief bordelais. Et toute affaire cessante, transformer à cette fin son bateau amiral en porte-avion de combat. Dans les soutes et sur le pont, ça craque de toute part… Entre les JJSSphiles et les résistants qui refusent de devenir des supplétifs politiciens, l’orage gronde. Après des échanges homériques, la crise se résout par un divorce brutal le 12 juin 1971. Les mutins reprennent leur liberté. Ils se réfugient chez Jean Prouvost qui leur ouvre les portes de « Paris-Match », de « RTL ».. Le vieux patron songeait à transformer « Match » en newsmagazine mais ne se hâtait guère. Dans l’esprit d’Olivier Chevrillon germe alors l’idée de fonder un nouveau journal. Il faut des fonds. De richissimes hommes d’affaires, Riboud, Vuilliez…sont approchés. Chez Hachette, Ithier de Roquemaurel tope.

Le 25 septembre 1972, nouveau-né, « Le Point » est dans les kiosques. Un équipe soudée s’est constituée. Olivier Chevrillon Pdg, Claude Imbert, directeur de la rédaction, ont recruté les meilleurs journalistes du marché. Philippe Ramond, venu de l’Expansion, a mis son génie du marketting au service de l’hebdomadaire. L’hebdomadaire, nerveux, inventif, non inféodé, taille des croupières à « L’Express ». Les bénéfices entrent. En 1980, la prise de contrôle de Hachette par Lagardère, dont les marchés d’armements dépendent de l’État, soucieux aussi de n’irriter ni la CGT ni le PC, change la donne. Nicolas Seydoux, Pdg de Gaumont, homme de culture et libéral, prend la relève en rachetant les parts de Hachette. Peu à peu pourtant, alors que la croisière continue pour le Point sur une mer calmée, un fossé se creuse entre Claude Imbert et Olivier Chevrillon… Deux lions sur un même territoire ? Explosion. Dix ans après le lancement du Point, Chevrillon passe la main en 1985.

Il retourne au service de l’État, préside d’abord, à la demande de François Léotard, la mission Opéra-Bastille, avant d’être nommé en 1987, directeur des « Musées de France ». Installé au Louvre avec sa famille, il peut, le soir venu, se promener dans les salles désertes et jouir des trésors que la France a recueillis dans le plus prestigieux des Palais du monde. Il y initie des réformes qui préfigurent le Grand Louvre voulu par François Mitterrand, obtient d’Édouard Balladur un meilleur statut pour les conservateurs, ouvre une souscription pour un La Tour, se bat pour un Murillo, fait entrer - grâce à Michel Rocard - les œuvres d’art dans l’actif des compagnies d’assurance… Jusqu’au jour où nommé par la droite et il doit quitter les lieux par décision de la gauche. C’est le jeu le plus mécanique de l’alternance politique. Celui surtout, emblématique, d’une France où perdurent, envers et contre toute raison et toute sagesse, les habitudes perclues, les idées toutes faites, les blocages qu’Olivier Chevrillon à travers toutes ses missions a toujours combattus.

JB